mardi 29 janvier 2013

Nouvelles.

Déjà, mes excuses pour ce vide bloggistique. Un peu de paresse avant mon retour, combinée à la fatigue du retour, puis maintenant à un état grippal qui dure depuis une semaine, n'ont pas été propices à la rédaction de longs articles.

J'avais pourtant prévu un article sur la comédie musicale que j'ai vue au début du mois.

Séance de rattrapage.

Le 8 janvier dernier, nous sommes allés à Broadway, au Gerschwin Theater, pour voir Wicked. Non sans avoir revu Le Magicien d'Oz juste avant. Car Wicked est une comédie musicale qui s'inspire de l' ouvrage Wicked: The Life And Times Of The Wicked Witch Of The West, faisant réapparaître les personnages du Magicien d'Oz. La différence, c'est que l'histoire se déroule AVANT l'arrivée de Dorothy au pays d'Oz. Et du coup, le point de vue est tout autre et les personnages fonctionnent en filigrane et même en négatif, Dorothy ne paraissant plus aussi naïve et gentille qu'elle ne l'est dans la version d'Oz que tout le monde connaît. C'est très intéressant, et tout est amené avec finesse et surtout cohérence. De ce point de vue, pour moi, c'est une vraie réussite artistique.

Je ne vais pas vous en raconter toute l'histoire, cela gâcherait le plaisir de ceux qui verront ce show magnifique. Par contre, les clins d'oeil et les références sont tellement riches qu'il est utile d'avoir vu le Magicien d'Oz, ou de savoir, par exemple, qu'Elphaba, nom de la Wicked Witch of the West (Méchante Sorcière de l'Ouest), est créé à partir des initiales du nom de l'auteur du Magicien d'Oz: L. Frank Baum. C'est anecdotique, mais ça ajoute au spectacle.

Le spectacle, précisément. Là, je dois dire, on n'est pas à Broadway pour rien. Toute la magie de Broadway tient à ce que vous avez l'impression d'être au cinéma tant les "effets spéciaux" sont réalisés avec professionnalisme. En gros, les ficelles, vous ne les voyez pas.


 Les objets se déplacent seuls, les personnages volent, les accessoires sont apportés sur scène dans la transparence la plus totale. [Tout à coup, l'expression "la plus totale" me semble incorrecte: pourquoi l'usage d'un superlatif pour un mot qui l'est déjà? Soit c'est total, soit ça ne l'est pas, non? Serait-ce possible que ce soit un peu total? Vous êtes-vous déjà posé la question? Ai-je pris trop de paracétamol ces derniers jours?]

Et c'est sans parler des lumières. Là, c'est la panacée. Les effets sont tels qu'à plusieurs moments du spectacle, il est impossible de ne pas y aller de son "OOOH!" ou de son "WOUAAAA", le tout en restant bouche bée devant tant de magie et les yeux qui admirent le tableau sur toute sa grandeur et avec tous ses détails. Ces quelques heures hors du temps ne donnent envie que d'un chose: revenir pour voir un autre spectacle et repartir pour un  tour de rêve.

Chose qui devrait être faite le mois prochain car nous devrions aller voir Mary Poppins, si nous arrivons à obtenir des places.

vendredi 25 janvier 2013

Ça roule!

Pour en finir avec la vision misérabiliste que le commun des mortels porte souvent sur les personnes en fauteuil, je vous propose la lecture de ce site très drôle:

http://www.larouetourne.net/

Du  récit de son accident jusqu'à la publication de vannes foireuses, en passant par quelques préoccupations quotidiennes, tout est présenté avec humour et franchise par le créateur du site. Une recette qui fait toujours mouche pour moi. Sans compter que la présentation graphique du site à elle seule vaut le détour.

Bonne lecture!

mercredi 9 janvier 2013

En attendant Godot.

Une belle surprise m'attendait aujourd'hui. Joseph ayant envoyé balader Montblanc, dont l'escalade d'inélégance a atteint un sommet, il ne s'est pas avoué vaincu pour autant car il voulait que je reparte en France avec mon cadeau de Noël.

Il s'est occupé, en cachette, de trouver un remplaçant à Godot (oui, Montblanc devrait rebaptiser les Meisterstück les "Godot": ceux qu'on attend et qui n'arrivent jamais).

Vers midi, ça sonne à la porte. Livraison d'un colis pour Joseph.

Il ouvre la boîte, et me tend un paquet.

L'expéditeur:



WAOU! L'enveloppe et le papier qui accompagnent le paquet sont d"une qualité remarquable. Grain épais, lettres dorées, écriture imprimée italique. Blanc, or et noir. C'est beau comme un bijou.


Le bijou, le voici.

Il s'appelle Diabolo et il est splendide. J'aimerais vous en faire une description plus détaillée (matériau, tenue en main, sensation, qualité de la plume...), mais vous me prendriez pour une allumée et je risque une invitation un mercredi soir avec des passionnés de trajectoire de boomerang et des constructeurs de Tour Eiffel en allumettes.

Mais Diabolo, c'est mon nouveau copain et il ressemble à ça:





(Je ne suis pas peu fière de la dernière photo, je la trouve réussie!)

Joseph a fait le choix du joaillier français et ne le regrette pas. Rapidité de service (colis arrivé en deux jours), soin extrême de la commande, avec une multitude de petits plus qui changent tout.

Le luxe et l'élégance à la française. Je dis: Cartier, c'est chic.

Et surtout: MERCI Joseph. C'est un beau cadeau que tu me fais, là.

lundi 7 janvier 2013

Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.

Surtout quand on leur a tiré dessus.

Je ne suis pas le genre de personne à utiliser une interface publique pour dénigrer qui que ce soit, mais la tournure des événements a vraiment fait déborder le vase cet après-midi. Donc tant pis pour l'entreprise en question, nous, nos responsabilités, nous les avons prises. A bon entendeur...

Joseph connaissant mon amour des belles plumes (celles pour écrire), il a tenu ce Noël a me faire une belle surprise. L'adrénaline a commencé à monter quand j'ai ouvert de "petits cadeaux" à la chaîne le jour de Noël: des cartouches Montblanc, de couleurs variées. Il tenait à ce que le dernier cadeau ouvert soit "THE" cadeau. Rien que le paquet valait la peine d'être tenu en main tellement il était beau: un papier brun doré avec les mots Montblanc écrits dessus, un magnifique ruban, un emballage soigné. Je jubilais! 

J'ouvre. Une boîte, qui contient une autre boîte, qui contient un étui en cuir. Joli.

Et dans l'étui: rien.

Joseph pensait que je lui faisais une mauvaise blague. Mais non. Point de stylo plume à l'intérieur. Je vérifie, revérifie... Grosse panique. Nous vérifions la commande: Joseph a bel et bien commandé un stylo personnalisé, avec des cartouches, et un emballage cadeau. Raison pour laquelle il n'a pu vérifier que c'était bien le bon produit. Nous avons les références, qui sont différentes de celles de l'objet reçu. 

Pas de doute, ils ont fait une erreur. Montblanc a envoyé la mauvaise commande. Quelqu'un, quelque part, a reçu une plume Meisterstück, personnalisée avec mon nom. Et j'ai reçu un bel étui en cuir. Beau, certes. Mais vide.

Passé la panique, Joseph contacte le service clients, évidemment fermé le jour de Noël. Il envoie un mail. 

Le lendemain, réponse de Montblanc: merci d'appeler le service clients. Il appelle.

La personne dit à Joseph: "renvoyez-nous le colis dans son emballage d'origine et dans un état impeccable. Nous attendons que l'autre personne renvoie votre cadeau". Stupéfaction: aucune excuse présentée, bien que Joseph les ait remercié d'avoir gâché notre Noël. Ce n'est pas que ce soit une question d'argent, mais au prix du stylo et vu la réputation de la marque, on attend au moins des excuses pour cette bourde monumentale. Mais cela ne semble pas être la priorité chez Montblanc. Pas plus que la promesse d'une rectification rapide du problème et d'une éventuelle compensation. Tout juste si ce n'est pas de notre faute s'ils ont envoyé notre cadeau à quelqu'un d'autre.

Stupéfaction, et colère. 

Le jour même, il procède comme demandé: il renvoie l'étui en cuir dans son emballage d'origine, etc. Franchement, si c'était moi, je leur aurais demandé s'ils ne plaisantaient pas un peu, car dans l'histoire, non seulement il a payé un stylo qu'il n'a pas reçu, et en plus, il doit payer l'envoi d'un colis suivi qu'il n'a pas souhaité envoyer. Mais les Américains sont bonne pâte pour cela, ils n'ont pas la "râlerie" dans le sang. Moi, si (et pour ceux qui me connaissent, le  passif avec GDF, Free, EDF, ma banque, les 3 Suisses et j'en passe m'a forgé le caractère et la plume. Pourquoi faut-il toujours gueuler pour obtenir ce pour quoi on paye??). Il m'aurait semblé logique que Montblanc s'excuse platement en proposant de nous dédommager avec l'étui, précisément. Bref.

Les jours passent, sans aucune nouvelle de Montblanc. Onze, exactement. Espéraient-ils que Joseph oublie l'affaire?

Il rappelle le service client vendredi dernier, et tombe sur une dame qui semble compréhensive et plus à même de traiter le problème (oui, semble. Importance du verbe d'état qui indique un état passager). Il insiste en précisant que d'une, recevoir le stylo qui avait été envoyé par erreur à une autre personne et renvoyé vers nous en faisait maintenant un stylo d'occasion; or il a payé pour un produit neuf. Et de deux, il était important que je l'aie car je repars en France bientôt et j'étais censée l'avoir de toute façon pour Noël. Il ajoute que la commande initiale, en plus d'être erronée, était arrivée après deux semaines alors qu'elle devait arriver en 2 jours. Que ça faisait beaucoup de faux-pas qui ajoutent à leur erreur de départ.

La dame résume, et dit: "j'ai pris note de tous vos détails. Je vous rappelle dans une heure, sans faute". 

... 

Donc.

Soit l'expression  "sans faute" a une signification particulière pour Montblanc, soit j'ai un Alzheimer précoce et j'ai oublié ce que ça veut dire. Car elle n'a jamais rappelé dans l'heure. Elle a rappelé 5 heures après. Pour annoncer une bonne nouvelle, néanmoins (z'avez vu, je râle pas tout le temps!): "nous n'avons pas encore reçu le colis retour de l'autre personne qui avait votre commande, mais nous allons procéder à l'envoi d'un nouveau stylo lundi, de façon à ce que que vous receviez votre commande mardi". Elle donne même un numéro de référence. Youpi.

L'histoire ne dit pas si elle a précisé "sans faute". Mais au point où ils en étaient, c'était tout faux de toute façon.

"L'autre personne n'a pas retourné le colis"... BEN TU M'ETONNES! Au prix du stylo, la bourde de Montblanc a fait des heureux! Le cadeau de Noël providentiel tombé du ciel... 

Et nous qui priions pour que cette fois-ci soit la bonne.

...

Ben la suite, vous la devinez, sans quoi il n'y aurait pas de post qui indique un coup de gueule!

Montblanc a appelé Joseph cet après-midi. "Hum... Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c'est que nous avons pu vous rembourser votre commande. La mauvaise, c'est que le stylo n'est plus disponible. Ou plutôt, il en reste un exemplaire dans un magasin de New York. Si vous le voulez, il faudra qu'on reprélève le montant sur votre carte, et le temps qu'on personnalise le stylo, bla bla bla". 

Il n'en fallait pas davantage pour énerver Joseph... Mais je pense qu'à ce stade, qui n'aurait pas vu rouge...

Donc voilà: on nous a promis l'envoi d'un stylo qui n'existe plus, ou presque plus, et si on le veut, c'est encore à nous de leur faire l'honneur de passer commande, sans aucune compensation? Mais ils plaisantent ou quoi? (j'aime bien utiliser cette phrase quand je suis énervée :-p)  Moi qui avais jusque là une plutôt bonne image des Américains* pour le service clients, plouf! je tombe de haut, et l'eau est profonde! De plus, comme Joseph leur a dit, si le stylo était disponible à New York, il aurait nettement préféré aller le chercher lui-même et s'assurer de ce que contient la boîte plutôt que de faire confiance à l'entreprise en ligne... Comme d'habitude, on croit se simplifier la tâche, et patatras.

Ah, ce n'est pas que ce soit le plus important, mais à ce jour, aucune excuse de Montblanc n'a été reçue ni aucune compensation prévue. 

Je crois que l'adjectif  "minable" a fait parler de lui récemment en France. Il me semble fort approprié pour qualifier l'attitude de Montblanc, "marque de luxe et d'élégance" comme ils le disent dans l'onglet "Philosophie" de leur site. De la philosophie, il va m'en falloir pour rédiger la lettre que je vais leur envoyer et me "payer le luxe" de leur dire tout le bien que je pense d'eux et de leur "élégance"...


* La marque est allemande (sauf erreur de ma part) mais la commande de Joseph a eu lieu dans leur branche américaine.

dimanche 6 janvier 2013

Dis-moi ce que tu manges, ...

Je suis en train de lire ce bouquin fort intéressant:


French Kids Eat Everything, Karen Le Billon.

Il a été écrit par Karen Le Billon, une Canadienne anglophone de Vancouver, mariée à un Français. Elle raconte comment leur emménagement en France l'a considérablement ébranlée dans ses convictions éducatives, notamment concernant les habitudes alimentaires: ce que l'on mange, mais surtout comment et dans quel contexte. Je me retrouve tout à fait dans ce qu'elle dit: les constats nord-américains comme les constats français, et je me rends compte à quel point Joseph comme moi sommes marqués culturellement. A savoir, quand elle décrit le comportement alimentaire des Français et tous les rituels autour des repas: choix des aliments, temps de préparation, dressage de la table, convivialité, ..., je réalise à quel point cela est ancré en moi. Et j'ai aussi constaté qu'ici se trouvait la limite de mon adaptation ici. Je ne déroge pas à ces principes, ou quand je le fais, je suis frustrée.

Quiconque me connaît un peu sait à quel point manger est important pour moi. J'entends par là bien manger, et si possible en bonne compagnie. Accorder les saveurs, les travailler, les enrichir, les associer, les savourer... Joseph se moque gentiment de moi car souvent, au lieu de dire "c'est bon" ou "je n'aime pas", il s'amuse de voir à quel point mes phrases sont élaborées et contiennent un vocabulaire culinaire et gastronomique pour décrire mes sensations gustatives. C'est ma French touch. Qu'il trouve quelquefois cérémonieuse. 

Souvent, au moment des repas, nos deux mondes s'opposent. Des fois légèrement, avec humour. Comme quand j'utilise mon couteau pour manger, même s'il n'y a rien à couper. Cela reste pour Joseph un mystère complet, qui l'amuse. Les Américains, c'est la fourchette ou la cuillère; quand ce n'est pas les doigts. Je me faisais la réflexion cette semaine encore: pourquoi cette manie de toujours tout mettre dans du pain? Ici, on peut avoir des sandwiches à n'importe quoi. Souvenez-vous: un hot dog, ici, se mange de préférence avec un accompagnement de choucroute, de moutarde et de relish (préparation culinaire qui ressemble à un chutney ou une compote épicée de cornichons). Cette semaine, j'ai échappé de justesse au sloppy joeun sandwich constitué de viande hachée assaisonnée d'oignons, de sauce tomate ou de ketchup servi dans un pain à hamburger. Ça a le goût d'un chili de mauvaise qualité, mais ce qui m'a surpris, ce n'est pas ça, c'est que ça se mange dans du pain. J'ai fait de la résistance: je l'ai consommé dans mon assiette, sans pain, avec fourchette et couteau. Bon, il faut dire que je ne suis pas une miss sandwich. J'aime le pain, mais pas en tant que fourreau. 

D'autres fois, nos deux mondes s'opposent avec frustrations ou incompréhensions. Notamment un aspect que Karen Le Billon évoque dans le livre. Quand un nord-américain dit "avoir faim", il faut qu'il ait quelque chose sous la dent dans les 3 minutes qui suivent. Ce qui a causé une grosse incompréhension entre Joseph et moi au début, chacun dans son habitude culturelle - que nous possédons toujours d'ailleurs. Un jour, j'ai dit en rentrant du jardin "mmm, j'ai faim!". Je vous assure que je n'ai pas eu le temps de fermer la porte et de me déchausser ou d'enlever mon manteau: mon assiette fumante était déjà déposée sur la table à mon attention, et il était pas loin de 16 heures... Quand je dis "J'ai faim", dans ma tête, ça inclut le temps de réflexion du repas et son élaboration. Ça ne veut pas dire que je vais casser la baraque si je n'ai pas quelque chose dans les 3 minutes qui viennent... Et j'ai ENORMEMENT de mal à me faire à cette habitude.

Car à l'inverse, Joseph, quand il "a faim", c'est la règle des deux M: "Manger. Maintenant". Combien de fois, en Europe, a-t-il dégainé ses snacks salés au détriment du repas qui approchait, à des heures diverses de la journée ou de la soirée. J'ai même le souvenir (très mauvais) d'une journée où Joseph m'a dit vers 15 heures qu'il avait faim, et que je lui avais dit depuis le matin que je devais aller faire des courses à Auchan où on déciderait ce qu'on mangerait le soir... L'anticipation ne fait pas partie des habitudes alimentaires des Américains. Il faut toujours avoir quelque chose de déjà prêt à consommer. D'où la multitude d'en-cas industriels qu'ils ont dans leur pantry (placard à nourriture- du français paneterie, lieu où l'on déposait le pain dans les installations militaires). Mon repas du soir n'en a été que plus gâché. Bien que bon (je n'ai connu que deux gros ratages culinaires dans ma vie: des clémentines confites qui étaient tout bonnement immangeables, un peu genre la blue soup de Bridget Jones; et dernièrement une pizza dont la pâte était dure comme du béton alors que je réussis toujours ma pâte. *soupir*), il a été pris en deux fois car Joseph n'avait plus autant d'appétit après avoir mangé ses snacks. Karen Le Billon explique très bien cet aspect du snacking, et je n'avais pas réalisé à quel point il était culturel chez les nord-américains, pas juste une question de mauvaise habitude alimentaire personnelle. 

[Tout pendant que j'écris ce billet - il est 20h50- Joseph dit "I wonder what my snack will be tonight... maybe quesadilla". NB: il est rarement au courant de ce que j'écris dans mon blog. C'est mon moment très personnel que je ne partage pas toujours avec lui. Sans quoi j'écrirais en anglais.

Ah. Et Pat m'informe que le cheesecake est prêt. Il sait que j'adore et ça lui donne une excuse pour en faire, car personne d'autre n'en mange ici. Conclusion: je vais moi aussi me prendre mon evening snack alors même que je suis en train d'écrire tout le mal que j'en pense. Oui mais c'est bon, du cheesecake. *soupir prolongé* ]

Pour revenir au livre, voici la 4ème de couverture qui résume assez bien ce qu'elle développe dans son livre et comment elle en est venue à constater ces "règles":



Ces règles nous paraissent d'une banalité affligeante, et pourtant, il est vrai, comme le dit l'auteur, que s'il n'y a pas une éducation qui incite à l'adhésion à ces règles, elles ne seront pas adoptées par les enfants, futurs adultes responsables de leur propre façon de manger. Il en va de même pour tout principe éducatif. Rien n'est inné, et tout passe par l'éducation et l'accoutumance à certains principes, quelquefois en justifiant du bien-fondé, mais quelquefois tout simplement en laissant ce bien-fondé émerger des expériences ou de la logique.

Je pourrai développer à l'infini des exemples qui me sont arrivés depuis ma présence aux Etats-Unis concernant les repas, leur préparation et la façon de les prendre, mais ce livre résume pas mal de choses, avec humour et simplicité.

Il n'est malheureusement disponible pour l'heure qu'en version anglophone. Je viens de découvrir qu'elle tient également un blog, dans la lignée de son livre: 


où elle livre ses opinions sur l'éducation des enfants d'un côté et de l'autre de l'Atlantique. 

Je ne les partage pas toutes. Loin de là. J'ai encore beaucoup de mal à adhérer aux conceptions américaines de l'enfant qui décide de tout et à qui on n'apprend pas à attendre (Louis XIV était-il américain ? :-p). Mais ses réflexions sur ses racines nord-américaines et la découverte de la culture française agissent nécessairement comme un négatif sur moi puisque je vis l'inverse et que je procède aux mêmes ajustements qu'elle. Avec la même conclusion: la French food, c'est quand même ce qu'il y a de mieux. =)

vendredi 4 janvier 2013

Bric-a-brac *

Nous avons reçu il y a quelques jours la visite de Joe l'Indien, le neveu de Pat. 

Joe l'Indien habite au Texas, près d'Austin. Il a une ferme avec plein d'animaux (hee-ya hee-ya ho), et il joue de la guitare dans un groupe. 

En vrai, Joe l'Indien s'appelle Thomas. 

Mais la première fois que je l'ai vu, avec ses longs cheveux gris bien lisses, sa peau mate et son bandana dans les cheveux, je ne sais pas pourquoi, c'est "Joe l'Indien" qui m'est venu en tête. Et c'est comme ça que je le surnomme désormais (mais il n'est pas au courant).

Thomas dans son élément.

Et Joe L'Indien, il est coooooooooooooooooooooooool. Il ne s'énerve jamais. Son calme olympien est même perturbant, par moments!

Joe l'Indien (bon, ok: Thomas) a été licencié il y a cinq ans de l'Université où il travaillait au Texas car il s'était montré trop humain avec ... "un Noir". Le récit de son histoire avec les détails est pour le moins accablant. Au Texas, qui a TRES mauvaise presse auprès des Américains "civilisés", il n'est apparemment pas de bon ton de déposer un ami quelque part.  Surtout s'il est noir. Vous vous rendez suspect de... de... de quoi, au fait? Souvenez-vous ce que je vous disais concernant notre repas dans un resto en Caroline du Nord: les états du sud des USA n'en ont pas encore terminé avec les pensées esclavagistes et racistes. *soupir désabusé* (un regard peut être désabusé. Mais un soupir?)

Thomas, qui joue de la guitare depuis 50 ans, est impressionné par les qualités de musicien de Joseph à chaque fois qu'il vient ici. J'avoue avoir été moi-même assez impressionnée quand Joseph a réalisé sa vidéo sur son cursus universitaire, publiée cette semaine. Je n'avais jamais vu ses diplômes ni réalisé qu'il avait fait partie de la crème de son college (université) dans sa discipline (Industrie de la musique avec mineure d'anthropologie et finance): diplôme obtenu summa cum laude, la plus haute distinction ici, ce qui lui a valu une sélection dans la Honor Society de l'Université, une espèce de hall of fame qui récompense les meilleurs étudiants chaque année en leur octroyant le droit d'y être membre. Si ce genre de détails vous intéresse ou que vous en voulez plus, je vous invite à regarder sa vidéo intitulée "My Experiences in College":  http://www.youtube.com/watch?v=ucy-F3_llo8

Elle dure longtemps mais il a tenté d'être exhaustif sur un certain nombre de points.

J'ajoute aussi, pour clore le chapitre "Compétences de mon chéri", qu'un docteur en linguistique de l'Université de Pittsburgh, en Pennsylvanie, a contacté Joseph le mois dernier pour lui demander l'autorisation d'utiliser ses vidéos sur le handicap comme modèle car ce professeur travaille depuis 30 ans à la création d'outils informatiques pour un public de personnes en situation de handicap physique lourd qui ne permet aucune communication par la parole ni par les gestes; ce qui n'est pas le cas de Joseph, mais il a trouvé que la façon dont il parlait de son quotidien dans les vidéos était percutant tout en restant simple. Il souhaiterait que Joseph assiste et intervienne en tant que consultant-conseil dans certaines conférences qu'il donnera cette année, la première étant mi-janvier... date à laquelle je serai déjà de retour en France. J'espère avoir l'occasion de rencontrer ce professeur ultérieurement et de découvrir son travail car la linguistique fait partie de mon domaine de formation (et de mes passions, aussi!) et la communication avec des publics ayant des déficiences fait partie de mon travail.

Retour à nos moutons (hee-ya hee-ya ho).

Thomas a profité de son court séjour ici pour aller voir les dégâts sur la côte, qui l'ont beaucoup impressionné. Puis Joseph a profité de son court séjour chez nous pour enregistrer une chanson avec lui, dont voici le résultat:

 http://www.youtube.com/watch?v=Oa6frbwgzR4

Un petit boeuf à domicile, et hop, une chanson enregistrée!

Cela tombait à point nommé puisque Joseph a décidé de publier une chanson par jour sur sa chaîne Youtube cette année, dans plusieurs "catégories": ses compositions personnelles, les covers guitare ou piano et les chansons avec "guest star" (accompagnant à la chanson ou avec un instrument). Donc un ami musicien de passage, c'est une excellente opportunité!

* manque total d'inspiration pour le titre, vous m'en excuserez. J'ai donc mis un mot français employé en américain, assez fréquemment d'ailleurs. A prononcer avec l'accent! 

mercredi 2 janvier 2013

Back to school.

Au cours de ma balade, tout à l'heure, j'ai croisé un de ces bus:


Hé oui... aujourd'hui, 2 janvier, c'est la rentrée scolaire dans le New Jersey! Je dis dans le New Jersey mais en fait ça dépend des comtés et des écoles. Certaines reprendront demain. Ça dépend quel était le dernier jour d'école avant Noël; là encore, c'est variable. Je rappelle que les écoles, même publiques, ne sont pas forcément gérées par une même autorité.
Les school bus, que nous croisons tous les jours aux alentours de 15h15, déposent les enfants dans leur quartier. Tout enfant scolarisé a droit à ce service gratuit.

La raison de ce post concerne un détail qui peut surprendre la première fois quand on est conducteur et que l'on croise ce bus. Vous voyez le panneau "STOP" côté conducteur?  Il est déployé à chaque arrêt du school bus. Cela signifie que tout véhicule a interdiction formelle de croiser ou de dépasser le bus pendant son temps d'arrêt.

Le mois dernier, nous roulions sur une route secondaire, en pleine ligne droite, quand tout à coup la voiture devant nous s'est arrêtée. Pour moi: sans raison. Joseph m'a expliqué que je ne pouvais pas la dépasser car la raison pour laquelle elle s'arrêtait était qu'un school bus venait de ralentir à environ 30m en face. Il faut le savoir...

C'est ainsi qu'est assurée la sécurité des jeunes piétons ici. Différence notoire avec la France où on demande aux piétons qui descendent du bus d'être prudent et d'attendre le départ du bus. Ici, ce sont les autres véhicules qui doivent attendre et ils ne plaisantent pas avec cette règle. En septembre dernier, dans l'Ohio, une automobiliste agacée par les arrêtes fréquents du school bus a tout bonnement décidé de dépasser le bus ... sur le trottoir. En dehors d'une forte amende et d'une suspension de permis, la punition comportait un volet que nous jugerions très "américain": elle a dû se poster à l'intersection du carrefour en question  avec une pancarte qui disait: "Only an idiot drives on the sidewalk to avoid a school bus"... Je crois qu'il faudrait agrandir les trottoirs en France vu le nombre de prétendants  qui devraient y faire le pied de grue avec une pancarte si nous appliquions ce genre de sentences!

mardi 1 janvier 2013

7044

C'est le nombre de pages vues sur mon blog depuis sa création en juillet dernier!

Merci à vous!

Mes statistiques m'indiquent également que 323 pages ont été lues depuis la Russie, ainsi qu'une vingtaine de pages depuis les Pays-Bas, la Pologne, la Lettonie et l'Ukraine, où je ne connais personne. Bonjour l'est de l'Europe!

Elle m'indiquent aussi que les pages les plus lues sont : "Sandy" et "Sur les terres de Pocahontas". Conclusion: pour attirer le lecteur, je dois nommer mes posts avec des prénoms de fille!

Ben... c'est raté pour ce post.

Invitation au voyage.

Je voudrais partager avec vous ces voeux très originaux que j'ai reçus à l'instant:

L'embarquement pour le vol 2013 est annoncé !

N'emportez dans vos bagages que les meilleurs souvenirs de 2012... 

Laissez les mauvais moments aux objets perdus. La durée de votre voyage sera exactement de 12 mois.

Vos prochaines escales sont : Santé, Amour, Joie, Harmonie, Prospérité et Paix.

Le Commandant de bord vous propose le menu suivant, servi durant le vol:

- Cocktail de l'amitié
- Suprême de bonne santé
- Gratinée de prospérité
- Plateau d'excellentes nouvelles
- Salade de réussite
- Bûche du bonheur
- Le tout accompagné de bulles d'éclats de rires.

Bon et agréable voyage à bord du vol 2013 !