samedi 29 septembre 2012

Hallo!

Ach! 

Wir gehen nach München! Oktoberfest! Ja, ja!


Ok. 


Nous partons pour Munich dans une heure. On verra ce qu'il reste de mon allemand langue 3. 


Pour la petite histoire, j'ai reçu hier une réponse du Ministère du Développement Durable (pourquoi le développement durable? Parce que c'est de lui que dépendent les transports, donc l'accessibilté aux transports). A croire qu'ils lisent mon blog!

Et c'est là qu'on se demande à quoi sont payées nos élites. Car pour toute réponse, voici ce qu'on me dit: 


"Votre compagnon peut apposer sa carte sous le pare-brise. Il pourrait cependant y avoir quelques problèmes si les agents de police ne reconnaissaient pas le modèle américain, différent du modèle français."


... croient-ils vraiment qu'on les avait attendus pour une réponse pareille? A quoi ça sert de faire la demande, sinon précisément pour s'assurer qu'aucun agent de police ne me verbalise, ou pire, fasse enlever ma voiture? Si c'est pour me répondre "tentez votre chance", ça, merci, c'est ce qu'on a commencé à faire. A mes risques et périls. 


Allez, assez bavassé. La valise m'attend. On the road again, youpi!


(je ne sais pas comment on dit Youpi en allemand)

jeudi 27 septembre 2012

Bonjour la France!

Ça y est, Joseph est à Metz, il a atterri à la mi-journée à Paris.

Ça fait vraiment bizarre de l'avoir dans mon appartement.

Et pour sa première journée, attention, programme très très passionnant: les courses à Auchan Semécourt. Bon, ça aurait pou être le Lidl d'Hayange ou le Leclerc Fameck, mais quand même, faut  pas pousser.

En parlant de pousser, un bon point pour l'enseigne, soulevé par Joseph: les caddies se poussent et se manient plus facilement que les caddies américains, il a été ravi! Les courses à Auchan sont donc une partie de plaisir. Surtout après 20 heures. Y a personne.

Pour la petite histoire: Joseph a rapporté sa carte de stationnement américaine pour pouvoir occuper "légalement" les places handicapées, bien qu'il n'ait pas la carte homologuée européenne. Et bien que nous n'ayons obtenu aucune réponse sur ce point des 2 ministères contactés pour s'assurer qu'on était bien en règle (avec 3 rappels, plus un passage de la demande par le cabinet du Premier Ministre, qui, m'a répondu "l'avoir pris en compte". J'ai dû mal comprendre. Il voulait sans doute dire "l'avoir pris en con".) Voilà ce que c'est que de vouloir toujours respecter la loi et demander des autorisations.

Nous avons donc décidé de forcer les choses et de passer outre la réponse que nous n'obtiendrons jamais. J'ai tout de même récrit au Premier Ministre pour lui dire que le ministère délégué aux Personnes handicapées était de fait... inaccessible. Cherchez l'erreur (l'erreur, on l'a trouvée: quand vous cliquez sur le portail du Handicap, la page est inexistante et indique un message d'erreur). Par contre, comme j'écrivais sur Facebook, la page du ministère délégué aux Personnes handicapées présente la carrière de madame Carlotti. Ah. Ça nous fait une belle jambe (surtout à Joseph... façon de parler :-p)) de connaître le pedigree de la ministre mais de ne pas pouvoir le joindre le ministère. S'il y en a bien un qui se doit d'être disponible à distance pour des gens qui ont des déficiences motrices ou sensorielles, c'est bien ce ministère là. Non?

M'enfin. Ça nous empêchera pas de dormir. Loin de là. C'est vraiment bon de se retrouver! Nos retrouvailles d'aéroport sont toujours un moment savoureux.

=)

mardi 25 septembre 2012

CQFD.


Merci.

Merci qui?

VOUS,

tous les gens que j'ai vus cette semaine en France, famille, amis, collègues, ou qui m'ont envoyé des messages personnels, ou qui m'en envoient régulièrement, pour me dire du bien de mon blog et des photos qui s'y trouvent!

Merci Montigny (lès-Metz et aux-Amognes), merci Metz, merci Nancy, merci Hayange, merci Talange, merci Hagondange!!

Merci [insérez votre ville en commentaire si je vous ai oubliés dans la liste]!

samedi 22 septembre 2012

It's a small world, after all.

J'écris beaucoup de posts sur mon quotidien aux USA, mais je souhaite également faire partager de petits passages de ma vie. Non par égocentrisme, mais parce que je me rends compte de la chance que j'ai et qu'il m'est quand même arrivé de belles histoires et de drôles d'anecdotes depuis l'année dernière, que je savoure encore lorsqu'il m'arrive d'y penser. Ce post est un concentré de coïncidences à peine croyables.

L'an dernier, quand j'ai passé mon premier été aux Etats-Unis avec Joseph, celui-ci m'avait prévenu que le 15 août (2011), nous serions à Washington pour le mariage de son meilleur ami.  C'était le premier d'une longue série de voyages imprévus et ô combien appréciables!

Le meilleur ami de Joseph est Dylan. Joseph et Dylan se sont rencontrés sur internet il y a environ 6 ans, sur un forum de jeux vidéos. Ils sont devenus très proches très rapidement, par correspondance, mais ont tissé des liens très serrés.

Dylan est originaire de l'Ohio, mais a grandi en Caroline du Sud. Il vit maintenant à Washington DC avec sa femme, Mariangela. Tous deux travaillent pour le gouvernement américain, au service des impôts.

Coïncidence N°1

Tout comme son meilleur ami m'a rencontré sur internet, Dylan a rencontré Mariangela sur internet... sur un forum de jeux vidéos! (nous concernant, avec Joseph, c'était sur Youtube).

Coïncidence N°2

Ce n'est qu'après plusieurs mois d'échanges sur les jeux que Joseph et Dylan se sont rendus compte, au cours d'une discussion anodine, qu'ils étaient tous les deux porteurs d'un handicap: Joseph, un handicap moteur (paraplégique), Dylan, sensoriel (sourd complet de naissance). Cela a-t-il renforcé leurs liens? En tout état de cause ils sont très proches et ne passent pas une journée sans communiquer ensemble. Dylan adore le rap, et ayant découvert que Joseph était musicien, tanne Joseph depuis des années pour s'associer et produire une chanson... Mais Joseph n'est pas rap du tout et traîne des pieds (enfin, façon de parler :-p) pour ce projet.

Coïncidence N°3

Mariangela est d'origine italienne. Ses parents, italiens, ont émigré aux Etats-Unis peu de temps avant la naissance de leurs deux filles, dans les années 80. Alors que nous assistions à une petite fête familiale la veille du mariage chez les futurs mariés, nous avons fait la connaissance de leurs parents, fort sympathiques. Le papa de Mariangela tient un restaurant italien dans la banlieue de Philadelphie. Sa maman apprenant que je suis française, me dit, en anglais et avec un accent italien très prononcé: "Ah! J'ai de la famille, là-bas, en France! Je ne sais pas où c'est exactement, mais c'est une toute petite ville qui s'appelle "Marache" quelque chose. Je sais que c'est près de l'Allemagne, mais je n'y suis jamais allée."

Amusée, je tente: "Je connais bien une ville qui s'appelle Marange-Silvange ou Marange-Zondrange, mais ...".

Elle me coupe la parole; son visage s'illumine: "Marange-Silvange!! C'est ça!".

Parcourir 6000 kms pour rencontrer mon nouveau compagnon rencontré sur la toile au détour d'une vidéo, assister au mariage de son meilleur ami dans la capitale des Etats-Unis un mois après, discuter avec la maman de sa charmante future épouse qui me parle de Marange-Silvange!!! Franchement! Le monde est petit...

Coïncidence N°4

La maman de Dylan est institutrice spécialisée en Caroline du Sud. Comme moi. Nous avons pu échanger et comparer nos tranches de vie professionnelles et les moyens dont nous disposions pour nous occuper de ces élèves à la marge du système. C'est devenu une amie.

Coïncidence N°5

Je venais, l'année scolaire qui s'achevait tout juste, de découvrir le monde des sourds en "écopant" [verbe pré-intégration ;-)] de l'intégration de 10 élèves sourds dans le collège; intégration qui m'est "tombée dessus" un jour après la rentrée et pour laquelle j'avais dû revoir toute mon organisation matérielle et pédagogique. Et pour cause, "on" m'a "apporté" 5 élèves dans mon cours d'éducation musicale en me disant "voici le reste de votre classe"... mais je n'étais pas au courant. Ni qu'il y en aurait plus, ni qu'il s'agissait d'une intégration, et encore moins qu'ils étaient sourds. Des sourds, en musique, vous êtes sûrs?!?! Vite, aller chercher des tables et des chaises, et surtout changer mon programme qui comportait essentiellement de l'écoute plutôt que de la production. Au final, une année très épanouissante et pour ces élèves de l'INJS (Institut National des Jeunes Sourds) et pour moi (les challenges sont toujours intéressants et motivants, même s'ils sont initiés sur un malentendu... (Je viens de me relire et je me rends compte de ce jeu de mot fort amusant et approprié à la situation mais c'est à Jean-Claude Dusse que je pensais en l'écrivant, pas aux malentendants!!).

Donc me voilà invitée au mariage d'un sourd dont les meilleurs amis le sont également, occasion inespérée d'en apprendre plus et d'échanger un maximum d'informations sur la prise en charge de la surdité aux Etats-Unis, de comparer avec ce que j'ai connu au collège de Moulins-lès-Metz l'année qui venait de s'achever, et surtout de communiquer avec eux en prenant compte de leur élocution particulière. L'occasion aussi d'apprendre que les sourds ADORENT la musique (je m'en étais rendue compte avec mes élèves)! Je suis devenue proche d'un ami de Dylan, Hunter, qui est actuellement enseignant en Caroline du Sud dans une école pour malentendants et malvoyants. Hunter est lui aussi sourd de naissance. Lui, comme Dylan, avec qui je corresponds énormément par écrit, sont des têtes pensantes et bien remplies, dont la maîtrise parfaite de la langue écrite ne laisse soupçonner à aucun moment leur déficience auditive. C'est très impressionnant. L'occasion aussi d'apprendre que l'ASL (American Sign Language) existe grâce à la LSF (la française), et notamment grâce à l'abbé de l'Epée, une sommité dans le monde des sourds, à la renommée internationale. Je n'en avais jamais entendu parler... c'est Hunter qui m'en a parlé directement après avoir appris que j'étais française.

Le mariage a eu lieu le lundi 15 aoüt 2011 au Jefferson Memorial de Washington, DC. L'un des monuments érigés à la mémoire d'un des héros de 1776, père fondateur du pays. Comme souvent dans mes petites aventures américaines, le cadre de notre journée aurait pu laisser penser que j'étais dans un film. Dylan et Mariangela ont choisi un mariage intimiste, entourés de leurs familles, amis et collègues proches, sans chichis. Ainsi, ils ont choisi de célébrer leur union sous un arbre au bord du Potomac. Une révérende a dirigé la cérémonie. Tout ce qu'elle disait était traduit en langue des signes par Mariangela à son futur époux, sauf au moment où Dylan a dû donner son consentement; c'est son frère, témoin du marié, qui lui a traduit.

Cérémonie douce, singulière et émouvante. Les parents de Dylan ont apporté un lecteur CD portable qui diffusait un air de violon.

J'ai ainsi pu assister à ce moment fatidique des films américains où la révérende demande "Si quelqu'un souhaite s'opposer à cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais"! Difficile d'oublier les oiseaux qui chantaient ce jour-là, sur l'air de violon et le cliquetis des appareils photo, et ce vent chaud au bord du fleuve qui rappelait que l'été battait son plein. C'était vraiment très beau.

Une fois la cérémonie terminée, les mariés et leurs invités se sont rendus à l'intérieur du Jefferson Memorial (monument gratuit, soit dit en passant, comme beaucoup de sites de la capitale), pour une séance de photos. Un photographe du Daily quelque chose était présent sur le site et a mitraillé de photos les mariés et leurs invités. Nous avons été la cible de ce photographe qui ne nous lâchait plus, Joseph et moi. Un beau jeune homme en fauteuil avec sa girlfriend, ça attire l'oeil, apparemment! Il nous a remis sa carte professionnelle avec un code, en disant qu'il soumettrait les photos à sa direction, en précisant qu'il n'était pas décisionnaire des photos qui seraient publiées, mais que si nous apparaissions dans une édition prochaine, nous serions avisés personnellement. Il n'en fut rien, nous concernant, mais Dylan et Mariangela ont eu la surprise, quelques mois après, dans une édition consacrée à l'année 2011, de voir cet article les concernant:

[CLIQUER SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR]



Voici quelques autres clichés de cette journée.

Jefferson Memorial, au bord du Potomac:


Le marié avec son ami, juste avant la cérémonie :


Mariangela, entourée de ses parents et de sa soeur, la canon Veronica:


La révérende lit pendant que Mariangela signe pour son futur mari:

"Je promets de t'aimer et de te chérir":  


Ils sont beaux. Tout simplement.


Ils sont beaux aussi! LOL. 


La journée s'est terminée dans un restaurant italien d'Arlington, VA (Virginie). Au passage: ville historique et coquette avec des rues et des maisons à l'européenne.

A day to remember.

jeudi 20 septembre 2012

Paris Vs. NYC

Je viens de découvrir ce blog fort amusant qui liste des différences entre Paris et New York, sous forme visuelle. C'est simple, original, et percutant!

http://parisvsnyc.blogspot.fr/

lundi 17 septembre 2012

Bon à savoir.

Je souhaite partager avec vous deux "mésaventures" qui me sont arrivées avec ma banque. Mésaventure entre guillemets car il s'agit plutôt de fâcheux contre-temps par manque d'information, mais ils sont bons à savoir, au cas où.

Début juillet, après mon retour de notre semaine en Hollande, Belgique, Paris, Luxembourg et Sarrebruck, j'ai voulu payer mes courses à Auchan Semécourt avec ma carte Visa. Carte refusée. Après trois essais infructueux, j'ai payé par chèque (heureusement que j'en avais un). Par acquit de conscience, je me rends dans un distributeur pour retirer 40 euros: opération refusée. Bizarre... Je suis loin d'être à découvert.

J'appelle ma banque. Verdict: étant donné que des paiements par carte ont été effectués dans plusieurs pays dans un temps très court, la banque a constaté que ces paiements étaient inhabituels, donc suspects. Ils ont bloqué la carte. Mais sans m'avertir ou me contacter pour vérifier si cela était bien une fraude. Sympa les vacances quand on n'a que sa carte pour payer et qu'on est tout sauf un escroc!

Point positif: en France, les clients sont bien protégés contre la fraude, la vigilance monétaire est efficace.

Point négatif: pas prévenu... C'est toujours bien de se retrouver comme une cloche devant un prestataire qui vous regarde d'un air de dire "quand on n'a pas les moyens on n'achète pas"... En parlant de cloches je leur ai sonné les leur à la banque pour demander un minimum de communication. Aucun courrier ni courriel ni coup de téléphone pour avertir, c'est un peu fort de coffee.

Autre anecdote, qui date d'aujourd'hui. Un courrier reçu fin août de l'UEM indique que le prélèvement pour ma facture d'électricité a été rejeté par ma banque. Bizarre... D'une mon compte est bien approvisionné, de deux je n'ai fait aucune opposition à un prélèvement. L'UEM me renvoie vers ma banque.

Réponse de la banque: "vous avez révoqué un prélèvement en janvier 2009 (!) pour l'UEM". Bah oui, tu m'étonnes, j'ai déménagé, j'ai donc demandé l'arrêt du prélèvement! Et entre temps, ayant changé de logement, j'ai signé l'autorisation de prélèvement pour le contrat d'électricité de mon nouveau logement en mai dernier, avec le même numéro de compte. Re-réponse de la banque "mais une révocation est à vie, donc même si vous re-signez une autorisation de prélèvement pour ce même organisme, cela ne lève pas la révocation, vous devez faire une demande mainlevée auprès de votre banque". Et qu'est-ce que j'en sais, moi! Conclusion: je me retrouve avec des frais d'impayés d'un prélèvement qui a été rejeté mais que j'ai autorisé... *soupir*

Point positif: une fois de plus, la protection du client est efficace, cette mesure vise à s'assurer que les organismes ne trafiquent pas les papiers à l'insu du client; seul le client peut décider si un organisme peut ou non le prélever.

Point négatif: une fois de plus, les règles ne sont pas claires. Comment deviner qu'une autorisation de prélèvement ne suffit pas à le mettre en place d'un point de vue bancaire?

Comme je disais, à peine une demi-journée en France, et hop, les tracasseries administratives!

*soupir*soupir*soupir*soupir*soupir*

Some news.

Cette dernière semaine aux USA a été rythmée par de petits plaisirs simples:

Lundi dernier, je suis allée me faire chouchouter à Hand and Stone Massage and Facial Spa, à Spring Lake, pour profiter de mon cadeau d'anniversaire: 80 minutes de massage corporel, plus une heure de soins du visage et des pieds. Un pur bonheur. *soupir*

Mais souvenez-vous! Avant, il faut remplir le fameux questionnaire, et cette fois ci ... 3 pages! Allergies, personne à prévenir en cas d'urgence, problèmes de santé à signaler, ce qu'on attend du soin... Tout est passé au crible, pour se couvrir, mais aussi pour être sûr de cibler les attentes du client. Il est à signaler aussi que dans ce centre travaillent également des esthéticiens, des fois que la préférence du client ou de la cliente s'oriente pour un homme plutôt qu'une femme.

Mardi, Patriot Day, nous avons été... à Ikea. A savoir que le magasin Ikea d'Elizabeth, NJ, est l'une des premières bâtisses qui se repère à l’atterrissage à l'aéroport de Newark. Un grand bâtiment bleu avec du jaune pour accueillir les passagers du monde entier, c'est pour le moins inattendu! La première fois, on se dit: c'est bien la peine de parcourir 6000 bornes pour tomber sur un Ikea. (Pire, un Aldi. Si si, je vous assure, ça fait bizarre). Ou même ça:


Un mélange de Brico Man pour la couleur et de Brico Dépôt pour l'enseigne. Et c'est là qu'on se rend compte que le monde est petit. (oui, mais pas autant que quand vous rencontrez une Américaine qui vous dit qu'elle a de la famille éloignée à Marange-Silvange sans savoir que je viens de Metz... véridique, j'en parlerai dans un prochain post).

Retour à nos moutons suédois. Nous avons passé quelques heures agréables à sillonner les rayons d'Ikea, qui soit dit en passant, est identique, à peu de choses près, au nôtre. Les produits et les noms des produits sont les mêmes. La literie est un peu différente: les lits américains sont bien plus hauts que les nôtres, et leurs oreillers rectangulaires. Il m'a également semblé que les plans de travail des cuisines étaient également plus hauts. Nous avons eu un petit creux en pleine visite; je n'ai pas résisté à la tentation de goûter les meatballs (boulettes de viande) que je n'ai jamais goûtées au Ikea en France! Pour le fun, nous irons à Ikea en France avec Joseph quand il viendra pour comparer. A noter, pour les anglicistes, le rayon "As-Is" qui correspond chez nous à l'espace du magasin, juste avant les caisses, où Ikea met en vente des articles abîmés. As-Is pour "buy it as it is". Si je ne l'avais vu écrit j'aurais sans doute pensé que c'était "le rayon Aziz". Mmh. Digression futile.

A savoir aussi, les noms des rayons sont bilingues, en anglais et en espagnol. Je n'en ai pas encore parlé mais bien que je susse (si si) que l'espagnol était la deuxième langue vivante du pays, je ne m'étais pas rendue compte à quel point elle était prégnante dans la vie courante. D'ailleurs, la plupart de la clientèle rencontrée ce jour à Ikea était hispanophone. Il est à noter que les Américains ne considèrent pas vraiment l'espagnol comme une langue étrangère mais bien comme la deuxième langue vivante, officielle même, si mes renseignements sont exacts, dans plusieurs états du sud. Ainsi, tous les produits achetés en supermarché ont une notice d'utilisation dans les deux langues (un peu comme chez nous le hollandais sur les produits hygiène-santé... sauf que le néerlandais n'est pas notre deuxième langue vivante).

Nous avons également profité du beau temps la semaine dernière et des températures plus clémentes (finies les lourdes chaleurs humides) pour nous balader à vélo. C'est la troisième que l'on a fait en 4 jours, une heure à chaque fois, et sur des chemins différents pour varier les plaisirs.

Nous avons ainsi utilisé le Edgar Felix Bike Path (piste cyclable), qui relie Manasquan à Allaire State Park.

Allaire State Park est un parc naturel protégé, à 6 miles de Manasquan. Ce lieu fait le bonheur des pêcheurs, randonneurs, cyclistes, pique-niqueurs et chasseurs de cerfs dans certaines zones strictement définies.  Il  comprend également le site historique du village d'Allaire, l'équivalent d'un écomusée. Des bâtiments du 19è siècle désaffectés ont été réhabilités et le village a été recréé, afin de reconstituer une vie de village avec ses artisans et ses animaux. Je l'ai déjà évoqué mais les Américains, en tout cas dans le nord-est du pays, ont une réelle conscience historique ou en tout cas un désir très prononcé de se rattacher à leurs racines. La mise en valeur du patrimoine est récente, mais significative, notamment, et c'est compréhensible, autour de Philadelphie et dans le New Jersey.

Allaire et ses alentours est de ce fait très prisé des familles et des gens qui souhaitent se ressourcer hors la ville pour profiter de ce que la nature a à offrir. Nous concernant, nous avons croisé des dindes sauvages, un groundhog et un chipmunk, mais les bestiaux ont flairé la Frenchy qui s'approchait d'eux pour les prendre en photo et ont filé à l'anglaise.

Cette semaine a également été l'objet d'une grande première pour moi: Joseph tenait à ce qu'une importante lacune dans ma culture soit comblée: ainsi, j'ai entamé le visionnage de la saga Star Wars. Il n'est jamais trop tard. Et je me fais interroger ensuite! Ce n'est pas du tout un univers ou un style qui m'intéresse, mais de connaître ces références je me dois. ;-)

Vendredi, soirée intéressante: nous sommes allés prêter main forte au théâtre où travaille Joseph, le Count Basie Theater de Red Bank, NJ. A chaque représentation est organisée une tombola (raffling) pour faire rentrer des fonds. Ce soir, la comédie musicale en question était My Fair Lady. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, et ce soir elles n'étaient que trois. Joseph, un habitué, sa French girlfriend, et la maman d'une jeune actrice présente dans la pièce. Joseph est coutumier du fait et tient le stand principal. Il centralise les fonds et les tickets vendus, et peut également en vendre. Josephine, la dame en question, et moi sommes briefées par la responsable de la tombola. Munies d'un panier qui contient des tickets et des dollars, nous devons vendre des tickets à l'entrée pour moi, en salle pour Josephine. Expérience intéressante de choisir les bons mots, le bon ton, le bon volume et le bon argumentaire pour attirer l'acheteur. Un peu plus déconcertant: renseigner les gens sur des questions relatives aux locaux que je découvrais en même temps qu'eux. Mais je m'en suis très bien sortie. Mon accent français a eu un certain succès.

Pour remercier les rafflers, on nous offre un ticket pour voir la pièce, avant de reprendre du service à l'entracte pour continuer la vente. Nous avons néanmoins choisi de ne pas la regarder, pour discuter avec les professionnels qui gravitent autour de la pièce. J'ai ainsi pu rencontrer la productrice du show, avec qui Joseph a déjà travaillé dans au moins une comédie musicale, ainsi que deux de ses amis metteurs en scène qui sont venus nous tenir compagnie pour faire ma connaissance, mais surtout parce qu'ils trouvaient le show tellement ennuyeux qu'ils ont quitté la salle. Tout ce petit monde se connaît, et les critiques sont impitoyables. Les costumes, la mise en scène, le rythme, l'élocution des acteurs, le choix des silences et des lumières, tout y est passé!

La responsable de la tombola, pour me remercier mais aussi parce qu'elle était ravie de rencontrer la "sweet girlfriend de Joe" (Joseph est connu et apprécié de tous pour son investissement, sa gentillesse et ses qualités) m'a payé un coup. Un gin tonic bien tonic. Puis un deuxième, plus tonic encore dans le bar du patio où nous avons tapé la causette et où elle m'a présentée au directeur du théâtre et à d'autres personnes dont j'ai oublié le nom: des assistants, des producteurs, des sponsors. Le barman sous le charme de la Frenchy a voulu  m'en offrir un troisième, mais vendre des tickets en anglais en étant éméchée pour ma grande première, j'ai pensé à limiter la casse et j'ai refusé. Dommage, j'adore ça le gin tonic... Ça me rappelle mes soirées en Ecosse dans la famille déjantée avec qui j'ai vécu pendant un an.  Le temps fort de la vente est pendant l'entracte, où contrairement à l'avant-pièce, c'est le public qui vient vers les rafflers pour acheter des tickets, afin de tenter de gagner un repas pour deux dans un restaurant gastronomique de la ville ou deux places pour la soirée d'ouverture du prochain show, Ragtime.

Une belle soirée amusante et originale, pour moi qui méconnais totalement le monde du spectacle. Une anecdote à ce sujet, que certains d'entre vous connaissent déjà. Quand mes élèves ont appris en fin d'année que je partais pour les Etats-Unis, l'un d'entre eux, très bling bling dans l'âme, a dit: "Ouh! Vous allez devenir actrice et porter des talons, la chance!" (pour info, c'est son grand rêve, et j'ai bien dit UN élève et pas une ;-)). Qui sait s'il n'avait pas raison! On commence par vendre des tickets et un beau jour on finit sur scène! LOL!

...

Je quitte temporairement mon petit monde idéal de Manasquan pour revenir en France (vous avez remarqué, je ne dis pas "chez moi"), histoire de profiter un peu de ma famille et faire une cure de fromages-qui-puent, de pinard et de croissants. Et aussi car de nouvelles aventures en Europe nous attendent avec Joseph.

Je suis rentrée hier, dimanche, et Joseph me rejoint la semaine prochaine pour 15 jours en Europe. Nous mettrons cette fois-ci le cap sur l'Allemagne, l'Autriche, le Liechtenstein, la Suisse, et nous espérons le Danemark, mais cette dernière destination risque d'être remise à plus tard. On verra bien!

vendredi 14 septembre 2012

Code cycliste

Lever le bras gauche pour tourner à droite aux USA... Il fallait y penser. Z'auraient pas des origines belges?

Indiquer la droite pour tourner à droite commence néanmoins à être admis, mais n'est pas connu de tous.

dimanche 9 septembre 2012

Un dimanche à Manasquan.

Nous continuons notre découverte des églises de Manasquan.

Après le culte presbytérien, luthérien et catholique le mois dernier, nous avons ce matin choisi une église baptiste.

Les habitués du lieu se dirigent vers les nouvelles têtes: "Good morning! How are you?".

Le pasteur nous croise lors de la montée dans l'ascenseur [NB: toutes les églises sont accessibles. Si elles ont un dénivelé, un ascenseur est installé. Et je crois l'avoir déjà dit dans un précédent post mais dans toutes les églises il y a des toilettes]. "Hey! How are you! I'm Pastor Joe, it's a great pleasure to welcome you here!". Serrage de pattes. A la sortie de l'ascenseur nous sommes escortés jusqu'à notre banc. Un assistant du pasteur nous accompagne, nous tape la causette, nous donne un livret spécial qui explique les actions et événements à venir de l'église. Il disparaît. Réapparaît quelques minutes après avec deux boîtes. "Here, this is for you, thank you for joining us today!". Cool!! On n'est pas là depuis 5 minutes qu'on nous donne des cadeaux!

Le cadeau en question: une grande tasse thermos chacun. On est bien content.

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Tout pendant que les gens arrivent, le band, formé d'un batteur, de deux guitaristes, d'un bassiste et d'un clavier et de trois chanteurs, jouent. C'est plaisant et entraînant. Les musiques sont variété-rock-folk.

Le culte commence. Pastor Joe invective l'auditoire: levez-vous et dites bonjour à tous ceux que vous n'avez pas encore salué, allez! Déluge de "good morning"s francs et souriants. Puis le band entame une chanson très énergique qui donne envie de taper dans ses mains et de danser. Ce que font la plupart des gens. Les petits enfants sont contents et se dandinent. Paroles diffusées au mur par vidéoprojecteur. Voici les trois chansons enchaînées qui mettent bien la pêche au début du service:

"Your Grace is enough"
http://www.youtube.com/watch?v=wtnE_e1LylY

"Grace Like Rain"
http://www.youtube.com/watch?v=zcGJb-mPMmg

"Enough"
http://www.youtube.com/watch?v=aHEm-b4IRYk

C'est pas mal, hein? On se croirait davantage à un concert qu'à un service religieux. Une dame signe tout le service, y compris les chansons, pour une personne sourde présente dans l'église. Du coup, beaucoup de monde choisit de l'imiter pour l'accompagner au lieu de frapper dans les mains. Un peu comme dans "Savoir aimer" de Florent Pagny. Et hop, on apprend un peu de la ASL (American Sign Language- Langue des Signes américaine) au passage! J'adore!

Très curieusement, la quête suit directement ces trois chansons, sans transition aucune, et alors que le pasteur n'a pour ainsi dire encore rien prêché. C'est un peu choquant, mais après tout ... on est à l'église... Les musiciens entament "From the Inside Out" le temps que soient récoltés les fruits de la quête.
http://www.youtube.com/watch?v=SZ-fghqc8Oo

S'ensuit une prière. Puis une annonce plus qu'invraisemblable: le pasteur diffuse sur le mur une invitation pour le "National Back To Church Sunday". Là, Joseph et moi en sommes restés bouche bée. NATIONAL? Donc pour info, c'est le dimanche 16 septembre. Vous connaissiez la rentrée des classes. Maintenant, vous voilà fixés: dimanche prochain, c'est la journée nationale de rentrée des fidèles aux USA!

Puis le pasteur diffuse une vidéo comique sur la façon d'inviter des connaissances à venir à l'église. Un sketch, à l'église... C'est là qu'on se rend compte à quel point le culte catholique est quand même, dans l'ensemble, resté grave, solennel et triste. Il est dans la culpabilisation à outrance des fidèles. Le péché, la souffrance, ... Pas étonnant que les églises galèrent en France pour attirer les fidèles. Evidemment ce n'est que mon point de vue, mais j'avoue que moi, l'agnostique, si je devais choisir une religion maintenant que j'ai digéré, éprouvé, validé, compris un certain nombre de principes, je me tournerais vers un courant protestant. S'il est vrai que la plupart des cultes ici manquent singulièrement de solennité, au moins je prends plaisir à y être et songe même à y revenir.  Le choix des musiques, les messages de partage de choses positives, l'énergie qui en découle, l'accueil de la "communauté", et une moyenne d'âge qui est loin de celle de nos églises catholiques.

Reste que... je n'ai pas la foi. Pas du tout. Pas en la chose religieuse en tout cas. En plein d'autres choses, oui! [Les saucisses par exemple. Rhooooooooooooooo c'était pour rire].

Allez soyons sérieux. Un autre moment surprenant du service est la diffusion d'une vidéo sur le 11 septembre. Le jour du souvenir, ou Patriot Day, c'est mardi. NB: certains calendriers répertorient Patriot Day comme un jour férié. Ce n'est pas officiel, mais ce jour du souvenir est évidemment encore très prégnant ici. Le pasteur explique qu'un moment de silence suivra la vidéo, pendant lequel il nous invite à prier pour les victimes, leurs familles, mais aussi les victimes collatérales de la guerre qui a toujours cours en Afghanistan.

Pas de communion, contrairement à tous les autres cultes auxquels nous avons assisté. Par contre, intéressant, plutôt qu'un long sermon sur l'Esprit Saint, le pasteur distribue à toute l'assemblée une feuille avec des passages de la Bible. Puis un stylo est distribué à chacun. La consigne est la suivante: à chaque rangée est attribuée un passage. Une ou plusieurs personnes de la rangée devra dire à l'assemblée ce qu'est, selon elle, l'Esprit Saint, et comment il agit. Le pasteur insiste sur un point: chacun est libre d'avoir sa propre interprétation des textes, c'est pourquoi il invite chaque fidèle à donner son opinion et non à gober la sienne. Ainsi, le micro a circulé de rangée en rangée. Quiconque voulait prendre la parole la prenait. Le pasteur, devant, tapait sur son ordi portable les propositions des fidèles sur son Powerpoint. Ce qu'il tapait était diffusé sur le mur. Un peu comme un brainstorming d'entreprise (ou un stage de l'éducation nationale quand le formateur a la chance d'avoir un matériel un tant soit peu moderne).
Le service se termine en chanson, évidemment.

De retour à la maison, nous avons décidé d'aller aux attractions du front de mer, à Point Pleasant. C'est à 5 minutes de la maison. On y a passé une bonne heure à jouer à divers jeux: poker, black jack, hockey, et Skee Ball. Ce fut jour de chance pour Joseph qui en appuyant sur un bouton qu'il ne voulait pas au poker a remporté un tournoi de façon inattendue et gagné 12000 points!!!


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Skee Ball

La semaine dernière, nous avons été à la foire juste à côté. Joseph voulait que je le filme en train de monter et de descendre sur certains manèges, pour ses Youtube viewers. Me voilà cameraman, depuis cet été! Il publiera les vidéos le mois prochain. Nous retournerons cette semaine à la foire pour que j'en profite moi aussi. Non mais!

Puis en fin d'après-midi, le temps s'y prêtant tout particulièrement (la pluie de cette nuit a enfin rafraîchi l'atmosphère, même s'il fait pas loin de 25°), nous avons refait un tour en vélo. Cette fois-ci, on a pris le bike path, à 5 minutes de chez Joseph.


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En route vers le bike path.



Sur le bike path.

La forêt, sa fraîcheur et ses odeurs de sous-bois, c'est agréable.
Le vélo de Joseph a beaucoup de succès auprès des enfants et des ados. A son passage, ils lui crient: "Hey, I love your bike!". C'est rigolo.




Un spectateur inattendu de notre passage.
J'ai aussi failli écraser un chipmunk qui a traversé entre Joseph et moi. Il l'a échappé belle.

Aujourd'hui, j'ai utilisé un VTT. Hier, j'ai utilisé ce vélo:


Typiquement américain. Guidon évasé (façon cornes de taureau),  sans vitesse, frein par rétropédalage.

Une bonne heure de vélo, ça fait du bien!

samedi 8 septembre 2012

Biking and kayaking.

Nous avons profité de l'éloignement des orages pour aller faire une heure de vélo le long du beachwalk (front de mer).

Voici à quoi ressemble le vélo de Joseph (vidéo tournée il y a un an et demi):
http://www.youtube.com/watch?v=Uth_n8QZxZ0&feature=plcp

Mine de rien, c'est très athlétique, ça va super vite et c'est plus fatiguant qu'en utilisant les jambes. On connaît l'expression "huile de coude"; pour ce vélo, "huile d'épaule" serait bien appropriée! J'avais du mal à le suivre par moments!

Je n'ai pas pris mon appareil photo pour le ride et c'est bien dommage car il y avait plein de choses qui ont attiré mon oeil: des surfers qui se font plaisir dans l'océan un peu agité par le vent d'aujourd'hui, une maison décorée au slogan de "Go Bama", les maisons de bord de mer typiques dans les petites rues, les drapeaux américains des maisons toutes proprettes dans des rues qui le sont tout autant... Manasquan est vraiment une ville côtière très agréable. Sans compter que le bord de mer est à 5 minutes en voiture, à peine le double en vélo car nous prenons des raccourcis. J'ai hâte de renouveler ce genre de balade à l'automne, quand le front de mer est plus désert.

Pour ceux que l'océan attire moins, Manasquan est aussi un lieu idéal de balade en kayak. La plupart des habitants possèdent le leur propre; c'est le cas de Joseph. Nous projetons d'ailleurs d'aller faire du kayak un de ces jours. Les endroits sont nombreux pour démarrer des balades tranquilles.


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Je vais devenir Moy, le petit indien de Bouba!

vendredi 7 septembre 2012

News update.


Nous sommes allés à la plage tout à l'heure. Maintenant que Labor Day est passé, la plage est gratuite. Par contre, bien que nous soyons allés exprès à la Handicapped Beach, celle-ci n'avait pas la rampe spéciale qui permet au fauteuil de s'approcher de l'eau. Ils considèrent que passé le 1er septembre, les gens ne vont plus à la plage, et par conséquent ils l'ont retirée. Sympa pour les résidents qui s'y rendent...

A notre retour, Pat nous a informés que son fils aîné (Patrick, deuxième du nom) était actuellement confiné dans le sous-sol d'un hôtel dans le Missouri, car une tornade avec des vents de plus de 80 miles/heure dévaste en ce moment les alentours. A l'heure où j'écris, ils y sont toujours, et il nous tient informés toutes les demi-heures par téléphone de l'avancée des événements. Stressant.

Joseph et ses parents ont échappé à une tornade sur l'autoroute l'an dernier alors qu'ils rentraient de Floride. A deux minutes près, ils étaient dedans et c'en était fini. Ils s'en sont rendus compte en regardant le rétro derrière eux pulvériser ce qui se trouvait sur son passage. Ça doit faire bizarre.

Des fois, les événements tiennent à peu de choses. Joseph en sait quelque chose...

C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles j'ai choisi de prendre une dispo cette année. Bien sûr, le contexte s'y prêtait, mais surtout, personne ne sait de quoi demain sera fait et nous voulions en profiter maintenant.

Aussi, pour répondre à la fatidique question: non, je ne recherche pas de travail pour l'instant. Je réglerai cette question ultérieurement, quand nous aurons fait les quelques voyages qui nous tiennent à coeur. Et des fois, comme le Canada il y a quelques semaines, ces idées apparaissent au gré de discussions, donc nous ne sommes pas à l'abri d'autres voyages "surprise"!! (Les Caraïbes nous titillent tout particulièrement). Si je trouvais un travail maintenant, je n'aurai pas de vacances avant l'an prochain au moins, donc je ne voyais pas l'intérêt de prendre une année sabbatique pour être "coincée" par un travail ici et ne pas profiter du temps avec Joseph alors qu'on ne s'est vu que deux semaines toutes les 6 semaines pendant un an. Chaque chose en son temps.

Halloween commence tout doucement à se faire présent dans les rayons des magasins... Que le temps passe.   Nous parlions de Thanksgiving tout à l'heure. Je suis ravie car je vais pouvoir être là cette année! Fini la dinde en différé!

Un classement de cartes de football américain m'attend. A bientôt pour d'autres nouvelles!

Fingers in the nose!

De ces petites anecdotes cocasses qui ponctuent notre quotidien.

L'autre jour, au Canada, Joseph me pose une question à laquelle j'ai répondu par:

Un 3 français.











Il en a conclu que je disais  "deux". J'insiste, je dis "three" et refais le geste.

 Ce à quoi il répond:

 "THIS is three":
Un 3 américain.

           

Ce qui est drôle, c'est que je sais qu'ils procèdent différemment, y compris au Royaume-Uni, notamment quand ils énumèrent quelque chose (ce n'est jamais le pouce qui sert en premier), mais quand je fais les gestes, par automatisme, c'est à la française.

Nouvel exemple ce matin. Pat, le père de Joseph, me demande combien je veux de croissants. Je réponds: 
"two, please" et montre, machinalement:










Regard désabusé du père de Joseph qui croyait que je me prenais pour une rappeuse, il me répond, amusé, et avec un accent du Bronx: "Oooooo- kaaaaaaayyyyyyyyyyyy" et en faisant des gestes avec ses deux mains, façon "Yo! Got'cha!". 

OOPS. J'ai oublié que "2", ici, c'est:



A ce propos, pour ceux que ça intéresse:

- le pouce = thumb
- l'index = index finger ou pointer finger
- le majeur = middle finger
- l'annulaire = ring finger
- l'auriculaire = little finger, mais plus communément appelé pinky 

Je me souviens avoir étudié la communication non-verbale dans mes cours de FLE, et tout ce qui se rapporte aux gestes qui sont propres à des communautés, donc non universels, pour dire "il est fou" ou "j'ai soif" par exemple, des choses évidentes pour des français mais qui n'ont aucun sens, ou pire, un sens complètement différent pour des Japonais ou des Britanniques par exemple. C'est perturbant car on risque de porter atteinte à certaines personnes ou de provoquer des imbroglios. Heureusement, jusqu'ici, pour moi, c'était de l'ordre de l'amusant.

Pour info, aussi, cette petite technique trouvée sur Wikipédia (article "Compter sur ses doigts"):

Pour multiplier rapidement par 9 avec ses mains, il faut ouvrir ses 10 doigts, puis baisser le doigt correspondant au nombre multiplié (n), le nombre de doigts restants à gauche du doigt plié (x=n-1) forme le chiffre des dizaines, le nombre de doigts à droite (y=10-n) est le chiffre des unités. En effet : 10x + y = 10 (n-1) + (10-n)=9n.
Par exemple 9 x 6 :
on plie le pouce droit, il reste les 5 doigts de la main gauche : 50 ( 5*10); et les 4 doigts de la main droite : 4 (4*1). Ainsi 9 \times 6 = 50 + 4 = 54


Et tant qu'on est dans les multiplications, voici une méthode que j'adore, et qui ne nous est  malheureusement pas inculquée à l'école. Elle est pourtant d'une simplicité enfantine et pourrait être d'un grand secours pour nos chères têtes blondes en difficulté (et même certaines têtes brunes un peu moins jeunes :-p):
http://fr.wikipedia.org/wiki/Technique_de_la_multiplication_par_jalousies

Ben oui, même en année sabbatique, je me casse le tronc avec des considérations pédagogiques! Lol!

mercredi 5 septembre 2012

Discombobulated!

Veut dire "totally confused". Joseph adore employer ce genre de mots. But he got me so discombobulated the first time he used it! And it was totally intended! =)

mardi 4 septembre 2012

Bzzzz.

La seule chose qui a terni mon magnifique été l'année dernière à Manasquan était ces satanés moustiques qui font des piqûres grosses comme des bosses. Cette année, moins d'agacement de ce côté-ci, et c'est une chance, car apparemment ces bébêtes sont particulièrement féroces au Canada (le Canada est infesté d'insectes dès le printemps et jusque tard dans l'année, entre autres de mouches qui piquent) où nous avons passé deux semaines.

Les moustiques restent un problème cet été, j'ai régulièrement des piqûres mais elles me dérangent moins que l'an dernier. Mais ce n'est pas étonnant au vu des fortes chaleurs et du taux d'humidité qui ne baisse pas.

Par contre, moins réjouissant: les autorités du New Jersey viennent d'alerter la population sur les précautions à prendre contre les moustiques qui transmettent le virus du Nil occidental (West Nile virus). Les Etats-Unis connaissent actuellement une grosse épidémie de ce virus, et bien que les foyers soient principalement dans le sud, le New Jersey et la Pennsylvanie toutes proches sont concernées.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/08/23/grave-epidemie-de-virus-du-nil-occidental-aux-etats-unis_1749027_3244.html

Bouh. Ça fait froid dans le dos. Et ça gratte toujours autant les chevilles.

L'occasion aussi de mentionner que toutes les portes et fenêtres des maisons ici sont équipées d'un écran anti-moustiques. Quand vous ouvrez la fenêtre ( à guillotine, sash window) ou la porte-fenêtre de la terrasse, il y a sur la partie extérieure une moustiquaire "solide" installée en permanence.
Je ne connais pas ce brave monsieur; c'est tout ce que j'ai trouvé de plus parlant comme photo sur internet pour illustrer mon propos sur les écrans anti-moustiques.
L'avantage: on peut ouvrir les fenêtres et la porte d'entrée en grand le soir.

L'inconvénient: même en journée, la luminosité est faible. Mais d'après ce que j'ai constaté, la lumière naturelle leur importe bien peu. C'est une nation qui ne sent pas concernée par les économies d'énergie, donc  allumer la lumière en plein jour dans toutes les pièces est quelque chose de courant.

Un détail sur les portes d'entrée: ici, il est apparemment courant de ne pas fermer les portes à clé. Non pas que ça les dérange, mais tout simplement ils se sentent en sécurité et ne ressentent pas le besoin de le faire. Alors que moi, si ce n'est pas fermé à double tour chez moi, je psychote. Idem concernant les pick-pockets: quand Joseph est venu en France, je lui fermais toujours son sac à dos derrière son fauteuil; or lui le veut ouvert en permanence pour pouvoir y prendre sa bouteille d'eau à tout moment. Cela l'avait beaucoup surpris. Encore ce week-end, quand on s'est baladé sur le front de mer, son sac à dos était grand ouvert et je lui ai proposé de le fermer. Il m'a regardé en me disant: "la chance que quelqu'un vole quelque chose dans un sac ici est proche de zéro".

C'est une des choses que j'aime vraiment ici, le sentiment de sécurité*. J'y reviendrai sûrement dans un autre post.

*hormis les moustiques, donc :-p

lundi 3 septembre 2012

Tucson.

Se prononce "two-son".

Ça fait des années que je dis "TucKson, Arizona."

Live and learn.

dimanche 2 septembre 2012

This is AmErica.

Nous revenons du restaurant où nous avons fêté l'anniversaire du père de Joseph (oui, c'est déjà la deuxième fois pour ceux qui suivent, mais cette fois-ci c'était avec la soeur de Joseph, Christy, celle qui habite à Atlanta depuis ce mois-ci... toujours pour ceux qui suivent :-p). On est allé à Ruby Tuesday's, une chaîne de restaurant correcte dont la gamme de plats va du burger à des plats de poissons plus élaborés.

Notre serveuse se présente: "Hi, how'you doing, my name's Shareece and I'll take care of you tonight, alright?". Shareece est grande, black, costaude, et a sur son visage cet air très affirmé et limite sarcastique que l'on voit souvent dans les films chez ces femmes noires, ce regard qui vous fixe d'un air de dire "ah ouais, vraiment? T'en es sûre?" et qui après roule des yeux désabusés et dépités. Je ne suis pas sûre de bien décrire le personnage avec des mots, il faudrait que je trouve une vidéo. Un peu le genre big mama qui chasse des malotrus à coup de sac à main en leur suggérant d'aller se faire éduquer. Bref. Shareece prend la commande des boissons, puis des plats. La maman de Joseph demande si elle peut avoir telle sauce avec sa salade. Réponse de Shareece, avec sa voix grave, lente et monocorde: "Yes, ma'am, we're 'n 'mErica, everything's pOssible". (oui madame, on est en Amérique, tout est possible!).

Au tour de la soeur de Joseph, qui veut un remplacement de son side dish (accompagnement) par autre chose d'autre qu'elle a repéré sur la carte. Silence, puis réponse de Shareece: "Hey, if it's written somewhere on the menu, I guess we could do it, this is AmErica!". (si c'est écrit sur le menu, c'est sûrement qu'on peut le faire, on est en Amérique! - sous entendu "après tout").


Excellent. Je me croirais dans un film. Ça aurait mérité d'être filmé!


Que j'aimerais entendre en France: "mais bieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen sûr, pas de souci, on est en France, quand même!" plutôt que "euh... je ne crois pas que le chef sera d'accord, attendez une seconde, je vais vérifier" avant de vous dire en revenant "il n'est pas vraiment content mais il peut le faire pour un supplément de tant d'euros". (je n'invente rien, c'est malheureusement du vécu).

L'anniversaire du papa de Joseph étant le 13 septembre, il y a fort à parier qu'il y aura une Part III. A suivre!

Wanted.


Mmmmmmmmmmmmmmmmmmm. 

J'en rêve...

J'ai fait la malheureuse expérience de goûter un croissant au Canada la semaine dernière. Après la première bouchée, j'ai tiré une drôle de tête: soit ils s'étaient trompés de croissant, car les "cheese croissants" étaient juste à côté, soit les croissants étaient bel et bien faits avec du beurre rance. Dans le doute, Joseph goûte. Verdict: "non, rien de surprenant par rapport au goût normal d'un croissant". Errrrrrrrrrr, wait a minute.... tu veux dire qu'un croissant, en Amérique, c'est ÇA? Il acquiesce. Pas étonnant qu'il n'a pas voulu les goûter en France. C'est maintenant que je le comprends. Et il confirme: "je me suis dit que si tous les croissants étaient aussi dégueulasses que ça, ce n'était pas la peine de me forcer à en manger en France". Waouh.

Afin de ne pas rester sur cette expérience (inutile de dire que je n'ai pas réussi à en manger une bouchée supplémentaire. C'était, comment vous le décrire, comme si un croissant industriel de la veille avait été préparé avec du babybel fondu dedans), je décide d'en acheter un autre le lendemain, en pensant que j'étais vraiment mal tombée. Le hasard a fait que l'hôtel servait des mini-croissants au buffet. J'en goûte un.... Toujours ce goût de rance et de franchement plus frais. Déception. Joseph me dit qu'il n'est pas surpris, pour lui c'est un croissant tout ce qu'il y a de plus normal. Je manque de m'étouffer (pas avec le croissant, ça risque pas, je ne l'ai pas terminé).

Je ne peux pas rester sur ma faim... Cette semaine, de retour aux Etats-Unis, je me suis donné pour objectif de trouver un "croissant frais" (oui oui, vous aurez remarqué, il y a des gens qui ont des missions ULTRA importantes dans la vie...). Le papa de Joseph est allé m'en chercher ce matin. Verdict: bien meilleur qu'au Canada, mais franchement sans aucune comparaison avec ceux de nos boulangeries. Je le qualifierais de croissant industriel, type celui que vous achetez à Auchan par dépit ou pour cause de boulangerie fermée. Mou et pas goûtu.

*soupir*

Quant au fromage, là je suis un peu mauvaise langue car les supermarchés ici regorgent de fromages européens, y compris de marques françaises que je ne m'attendais pas du tout à voir (Chavroux, Bridel, Président...). C'est juste que la maisonnée n'en consomme pas et que je ne veux pas leur empester leur frigo avec des fromages qui puent. Ils ont vraiment du mal avec ce concept. Pour eux, si ça sent fort, c'est que ce n'est pas consommable. Alors que pour moi, si ça ne sent rien, ce n'est pas du fromage (évidemment, j'exagère, mais c'est l'idée).

Nos conceptions culinaires et gustatives sont la source de nombreuses micro-incompréhensions qu'il nous faut expliquer pour éviter la crispation. Joseph ne supporte pas quand je dis d'un plat ou d'une préparation que ce n'est pas "du/des vrai(e)s " quelque chose. La mayonnaise sans moutarde (blanche, donc pour eux, avec écrit "Real Mayonnaise" dessus) a été notre premier choc des cultures. De la moutarde dans la mayonnaise, quelle idée, m'avait-il dit, en levant les yeux au ciel! De la mayonnaise sans moutarde, quelle idée, pour moi... Sans compter qu'ici, la mayonnaise ne se consomme pas avec des crevettes, des asperges ou des oeufs durs. Quand j'ai demandé de la mayo pour mes crevettes, le monde s'est arrêté de tourner quelques secondes, le temps que la demande soit comprise. "HUH? Mayo for the shrimps?????". Ben ouais, quoi! Ici, c'est exclusivement avec une sauce base tomate épicée que se consomment les crevettes. La mayo est réservée aux sandwichs ou salades (Macaroni salad, for example).

Autres points de divergences de ces dernières semaines: le goût de la mozzarella, la taille des spaghettis, le chili avec/sans poivrons.

Après avoir tourné le problème dans tous les sens, on en est venu à ma conclusion que nous, Français, sommes conditionnés par les appellations et les mots. En gros, on est psychorigide. Un plat porte un nom, si on change la recette en enlevant un ingrédient phare, ce n'est plus le plat en question, c'est une préparation qui ressemble. J'avoue volontiers être trop à cheval là-dessus, mais en même temps, ces appellations existent pour défendre l'authenticité d'un produit, d'où ma phrase récurrente "c'est pas du vrai qqch". Qui crispe énormément ici, ou à défaut, qui n'a aucun sens, car pour eux, si un produit existe, c'est qu'il est forcément vrai. C'est pas faux.

J'en viens à me demander si la chanson "Comme d'habitude" n'a pas été traduite "My way" suite à un imbroglio culinaire. "Je prépare le chili comme d'habitude?" - "No, I prefer it my way". Le Français est dans la tradition. L'Américain est dans l'arrangement. Explication toute personnelle évidemment.

Je me rends compte que j'aurais dû commencer ce blog l'été dernier, lors de mon premier séjour ici, car c'est à ce moment qu'ont eu lieu beaucoup de petites découvertes culturelles que je ne pense pas forcément à  faire partager ici puisque je les ai maintenant assimilées.