lundi 29 octobre 2012

Membres.

Mieux vaut tard que jamais... J'avais oublié d'insérer l'onglet "Membres" pour permettre à ceux qui le souhaitent d'être avertis des mises à jour du blog.

Voilà, vous pouvez vous inscrire!

The answer, my friend, is blowing in the wind.

Les rafales soufflent non stop depuis hier soir. Les arbres sont très agités. Ça s'intensifie de quart d'heure en quart d'heure.

Donc, pour résumer: Sandy est une grosse nébuleuse d'environ 500 miles de diamètre. A l'heure où j'écris, son noyau (oeil) est à 200 miles au sud-est de New York. A 17 heures, heure locale (soit 23 heures, heure française), ce lundi, la tempête va se déplacer plein ouest après avoir rencontré le front d'air froid qui vient de l'Arctique. Là, plusieurs possibilités, appelées "trajectoire spaghetti" par les spécialistes. C'est une prévision de toutes les trajectoires possibles de l'ouragan.

"Normalement" (sous toutes réserves et avec guillemets), c'est Atlantic City, la pointe sud du New Jersey, qui devrait subir de plein fouet le gros de la tempête. Nous ne serions pas épargnés pour autant car les vents se déplacent latéralement en rafales tourbillonnantes. La vitesse était de 90 miles/heure en pleine mer ce matin (environ 145 km/h); ce sera moindre en atteignant la côte MAIS la pression est plus basse que ce qu'ils avaient prévu, ce qui signifie que les vents seront plus violents que prévus. Cela inclut un soulèvement des vagues. Bref, rien de bon côté arbres déracinés et inondations.

Voici plusieurs liens qui apportent des précisions, en particulier le premier, qui est notre source officielle, précise et en temps réel:

[FAIRE CLIC DROIT PUIS "OUVRIR LE LIEN DANS UN NOUVEL ONGLET"]

http://www.wunderground.com/radar/radblast.asp?zoommode=pan&prevzoom=zoom&num=6&frame=0&delay=15&scale=1.000&noclutter=0&ID=DIX&type=N0R&showstorms=0&lat=0&lon=0&label=you&map.x=400&map.y=240&scale=1.000&centerx=400&centery=240&showlabels=1&rainsnow=0&lightning=0&lerror=20&num_stns_min=2&num_stns_max=9999&avg_off=9999&smooth=0

Mais aussi: http://www.ssd.noaa.gov/PS/TROP/floaters/18L/imagery/rb-animated.gif (on voit bien le déplacement de l'ouragan)

http://www.sfwmd.gov/sfwmd/common/images/weather/plots/storm_18

http://www.nhc.noaa.gov/storm_graphics/AT18/refresh/AL1812W5_NL+gif/150008W5_NL_sm.gif

Comme vous le voyez, dans tous les cas on est en plein dedans.

That's all for now folks! [post publié à 12h55 (17h55 heure française) ce lundi; je précise car le blog que j'utilise indique l'heure avancée du Pacifique]

dimanche 28 octobre 2012

Le vent se lève.

(23H30 heure locale; 04h30 heure française puisque vous avez changé d'heure)

Le Borough of Manasquan (la municipalité) indique dans un communiqué que les inondations ont commencé bien que la tempête n'ait pas encore frappé. Elle doit toucher la côte demain matin à 6h00 (soit 11h heure française).

Le vent souffle déjà en rafale depuis quelques heures maintenant.

Les lampes-torches sont prêtes en cas de coupure de courant (attendue d'un instant à l'autre). Ah, au fait, nous étions 25èmes sur liste d'attente pour l'achat d'un générateur. C'était peine perdue. Joseph se mord les doigts de ne pas en avoir acheté un après le passage d'Irene en septembre 2011! Le souvenir de vivre une semaine sans eau chaude, sans frigo et sans internet l'an dernier est encore très vif.

Les amis et la soeur de Joseph ont tous eu la même pensée me concernant: "Alors, Christelle est excitée de vivre le premier ouragan de sa vie?!", disent-ils tous car pour eux, cela est du déjà vu. Ouragans, tempêtes de neige imprévues, coupures de courant... ils connaissent (les fils électriques sont aériens ici donc un coup de vent un peu fort, et hop, le poteau tombe).

Je ne suis pas sûre qu'excitée soit le mot juste. Intriguée, ça, c'est sûr.

Je doute que ces liens fonctionnent vu les vents attendus, mais sait-on jamais: voici deux webcams qui sont censées montrer des images "live". Elles ne fonctionnent que de jour.

L'une de la plage de Point Pleasant, à côté de chez nous: http://www.nj.com/shore/pointpleasantcam/

L'autre à Seaside Heights, à une demi-heure de chez nous: http://exit82.com/seacam/cam1.html

Nouvelles du cru (avant la crue?).

Mise à l'abri des pots de fleurs, planches et autres objets légers: fait.

Déplacement du kayak: fait.

Nettoyage du toit pour ne pas encombrer les gouttières avec des feuilles mortes: fait.

Réserves de bougies et piles pour lampes de poche: fait.

Réserves d'eau potable et de denrées: fait.

La sécurisation des extérieurs a été faite de matin pour éviter que des objets valdinguent dans la tempête.

On a de quoi tenir quelques jours sans électricité et sans se déplacer.

Reste à espérer que nous ne serons pas inondés car il faudrait surélever le piano et mettre à l'abri les objets de valeur, mais c'est une maison de plain-pied donc: où mettre tout cela?

La zone d'évacuation obligatoire vient d'être élargie. Nous ne sommes toujours pas dedans. La limite est à 1 km tout pile. Problème: la maison est à 100m du ruisseau, qui mène à l'océan. Et des inondations côtières sont apparemment prévues, car en plus c'est marée haute et c'est pleine lune. Youpi.

C'est demain lundi que Sandy doit toucher la côte du New Jersey, en matinée.

samedi 27 octobre 2012

Le point.

L'état d'alerte a été déclaré pour la ville de Manasquan il y a une heure.

Pour suivre les infos des autorités, voici le lien de la commune:

http://www.manasquan-nj.com/storm-10-2012.html

C'est évidemment en anglais mais ça informe des événements et des précautions à prendre.

Donc ci-dessous les zones d'évacuation qui viennent d'être décrétées: obligatoire, en rouge, volontaire en jaune.

Notre maison, à gauche de la zone jaune,  n'est pas concernée par le plan d'évacuation. La zone aquatique entre les deux zones de couleur est le Glimmer Glass, où nous avons fait du kayak l'autre jour.

Evacuation Map

La ville a bien évidemment demandé aux gens de limiter les possibilités d'objets extérieurs qui peuvent être emportés par la tempête (matériel de jardinage, tondeuses, mais aussi décorations d'Halloween).

Vivement mercredi qu'on y voie plus clair!

vendredi 26 octobre 2012

Sandy/Update.

Nous avons reçu un coup de fil de la police cet après-midi qui demande aux habitants de faire des réserves d'eau et de nourriture, des fois que la tempête empêche un aller-retour au magasin. Le début du sale temps est attendu pour dimanche; et le pic d'alerte pour mardi.

La région est très boisée, et lors du passage de la tempête Irene en septembre 2011, les chutes d'arbres avaient été le principal problème, coupant les lignes d'électricité pendant une à deux semaines. Des inondations avaient également bloqué des routes.

La propriété de Joseph compte 51 arbres... On espère qu'ils seront encore tous debout après la tempête et surtout qu'on n'aura pas de coupure de courant, auquel cas cela signifierait aussi pas de frigo, pas de chauffage, pas d'eau chaude et pas de lumière. Et donc plus d'accès à internet non plus pour alimenter le blog!

jeudi 25 octobre 2012

Oh Sandy!

Non, ce n'est pas un clin d'oeil à Grease!

Mais à l'ouragan qui vient de sévir en Jamaïque et à Cuba et qui, semblerait-il, prend le chemin de la côte du New Jersey pour le début de semaine prochaine.

On s'attend donc au minimum à du sale temps dans les jours qui viennent.

Je me disais bien que j'aurais dû acheter les bottes de pluie qui me plaisaient bien la semaine dernière! Je vais peut-être pouvoir réutiliser le mâââgnifique poncho des Chutes de Niagara que j'ai conservé. Un si beau plastique, tout de même!

Oh, Saaaaaaaaaaandy.

Choc linguistique. Boom!

Hier soir, après avoir quitté nos amis, Gary et Jessica, nous discutions des "Born Again Christian", ce courant protestant évangélique très à la mode aux Etats-Unis. La plupart des gens qui se définissent comme "christian" (chrétien) font en fait partie de ce courant. Alors que Joseph m'explique quelques subtilités sur ce courant, je l'arrête sur un mot qui m'interpelle. "Sect". Il parle de "Catholic sect, Jewish sect, Muslim sect".

Je lui dis qu'en France, on parle de "culte".

Et là, il éclate de rire et me dit "WOW, ne dis jamais à un Catholique ou un Protestant ici qu'ils sont "a cult", tu les offenserais!!".

Il m'explique pourquoi.

Tout s'éclaire: pourquoi j'ai été interpelée par le mot "sect", pourquoi il a réagi sur le mot "cult".

En anglais, "secte" se traduit par "cult". Et "un culte"= "a sect".

C'est carrément le contraire... On commençait par ne plus se comprendre!

mercredi 24 octobre 2012

Belvidere.

Ce matin, nous avons décidé d'aller passer la journée à Belvidere, dans le nord du New Jersey, dans la "ville" où a grandi Joseph. Quand il m'en parle, il m'en parle comme nous parlons de la Meuse: c'est des bouseux. En gros, c'est la campagne. Des arbres, des collines, des maisons de fermiers à perte de vue.

Nous avons commencé par aller à l'ancien lycée de Joseph, Belvidere High School, car il voulait aller saluer certains de ses anciens profs. Une grande première pour moi de mettre les pieds dans un lycée américain. J'avais déjà été dans celui de ma correspondante américaine en 1994 à Newport, dans le Rhode Island, mais j'avoue ne pas en avoir gardé un souvenir mémorable, hormis le quart de lait servi à la cantine avec le plateau repas.

Tout y est conforme à ce que l'on voit dans les séries. Les couloirs longilignes, les élèves qui grouillent de partout en tenue de sport - foot américain pour les garçons, cheerleader pour les filles- pour mettre des affaires dans leurs casiers aussi longilignes que les couloirs, les salles de classes avec des portes transparentes, les briques, et le gymnase et le terrain extérieur remplis d'élèves. Nous sommes arrivés à la fin de la journée de cours (14h20). Et contre toute attente (un mythe s'effrondre!), la plupart des professeurs quittent le lycée au moment de la sonnerie. Très peu restent travailler après leurs cours. En même temps, ils ont une journée quasi-non-stop de 7h30 le matin jusque 14h20, avec tout au plus une heure de pause, récrés et temps de repas compris. Et le temps de repas est souvent un temps de surveillance. Donc en gros, 7 bonnes heures bien remplies, et ce sur 5 jours. Faites le calcul pour leur temps de travail hebdomadaire.

Joseph n'ayant pas prévenu de son passage, la plupart des profs qu'il voulait revoir étaient déjà partis. Il a quand même revu son prof d'arts et sa prof de SVT. La chose qui m'a le plus frappée est la vétusté des bâtiments et du matériel qu'ils utilisent. A la différence du terrain de sport, qui ressemble à un vrai bon terrain municipal bien entretenu chez nous, les bâtiments et les revêtements ne créent vraiment pas une émulation spéciale. Pour info, les collègues qui me lisent: ici, c'est les mêmes plaques de plafond que chez nous! Vous savez, ces carrés plus ou moins légers qui créent le faux-plafond. Nous ne nous sommes pas attardés, puisqu'il n'y avait pas grand monde sur place à rencontrer.

Reste à préciser que le lycée est entièrement accessible. Il y a un ascenseur (vétuste, mais il a le mérite d'exister). Installer un ascenseur dans une école, c'est pas la mer à boire.

Nous avons ensuite mis le cap sur la maison de son enfance, où Joseph voulait aller récupérer quelques affaires. Nous y avons néanmoins trouvé porte close. La serrure a été changée et ses parents ont "omis" de lui dire et de lui donner une clé. On a donc profité du reste de l'après-midi pour visiter les environs. A commencer par une visite à Hot Dog Johnny, THE place to go si vous êtes dans les environs. En gros, une baraque à hot dog tenue par la famille Kovalsky depuis les années 40, sur la route 46, à Buttzville, au bord du Delaware, qui est devenue un classique pour les gens du coin et d'ailleurs. 2 hot dogs et une petite frite (succulente= bien grasse) pour moins de 5 dollars, on n'allait pas se priver. En plus, il faisait un super beau temps.

[CLIQUEZ SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR]




Belvidere est une petite bourgade en bord de la rivière Delaware, qui fait la frontière avec la Pennsylvanie voisine. C'est boisé, vallonné, arboré. Les couleurs d'automne rendent l'endroit charmant pour une courte visite ou un séjour au vert, mais je ne concevrais franchement pas d'y vivre. C'est un endroit isolé et rural, au charme suranné, loin de tout.


Quelques photos de notre promenade chez les "bouseux":


[CLIQUEZ SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR]









Après cela, la route du retour (environ une heure et demie direction sud-ouest), avec une heure de pause sur le chemin à Raritan pour faire un petit coucou à deux amis proches de Joseph: Gary et Jessica. Gary est son meilleur ami d'enfance; Jessica était la meilleure amie de Joseph au lycée. Joseph avait décidé alors qu'il était à l'université d'inviter un soir ces deux amis qui ne se connaissaient pas. L'idée fut fructueuse car depuis ils se sont mariés et attendent maintenant leur deuxième enfant. =)

Une belle journée d'automne. Encore.



Péage.

Particularité des péages aux USA: ils n'ont pas de barrière. C'est très surprenant la première fois pour un Français. Même la deuxième, la troisième, ...

En principe, il y a toujours le choix entre plusieurs files:

- les files violettes "EZ Pass" (prononcer "Easy Pass", souvenez-vous qu'en américain le Z se prononce exclusivement "zi". Au début je me demandais bien ce que "i-zed pass" pouvait signifier. La plupart des Américains ignorent ce que "ZED" signifie). C'est l'équivalent de notre télépéage.

- les files bleues "Exact Change": ne prennent que les montants exacts, somme à jeter dans un panier en plastique. 

- les files rouges "Cash Receipts": si vous n'avez pas la somme exacte à jeter dans le panier, vous payez le péage à un agent.



Dès que le paiement est réalisé, le panneau à l'avant gauche indique "PAID THANK YOU".

Si la machine ne confirme pas le paiement qui a pourtant été fait dans la file "Exact Change", la méthode est la suivante: il faut donner un coup de klaxon pour indiquer aux agents que la machine dysfonctionne, et on poursuit son chemin sans attendre qu'un agent vienne. Il n'y a pas de poursuite contre un automobiliste qui ne règle pas son dollar fifty (ou quelquefois moins).

Le péage sans barrière. Cela ne signifie pas qu'on passe sans payer.

Joseph avait été fort surpris cet été au péage de Saint-Avold quand mon télépéage n'avait pas fonctionné et qu'il avait fallu attendre qu'un agent fasse la manipulation. Il m'avait demandé "Mais pourquoi tu n'y vas pas?". Il n'avait pas vu la barrière, et pour lui, c'était ridicule d'attendre alors qu'on était censé être en règle puisqu'on avait le télépéage. Moi qui avais passé mon temps à lui expliquer qu'une des règles premières du code de la route en France était la non-entrave de la fluidité de la circulation, j'en ai eu pour mon grade!

L'une des raisons de ce sujet de discussion était qu'aux Etats-Unis, il est courant que quelqu'un occupe la voie de gauche sur autoroute (appelées Highway, Freeway ou Parkway) alors même qu'il n'y a pas de véhicule à dépasser. Ce qui a tendance à m'agacer, car se ranger sur la file la plus à droite s'il n'y a personne devant est quasi-instinctif chez moi (j'avais bien envie de dire "chez tous les Français" mais j'ai comme le sentiment que certains commentaires tendraient à prouver le contraire :-p). Au moins là-dessus Joseph et moi on est différent dans le sens où quand on se prend la tête en voiture, ce n'est pas pour rentrer dans le cliché "femme au volant" Vs. "homme au volant". C'est plutôt culture contre culture. Encore que... Joseph aime bien faire rugir le moteur de sa Saturn et aller vite juste pour le plaisir. Un mâle reste un mâle, quel que soit le continent. ;-)

lundi 22 octobre 2012

Horses and bayonets.

Mon bon moment de la soirée.

Obama qui mouche Romney sur les moyens attribués à l'armée. Romney déplore qu'il y a moins de navires qu'en 1916.

Réponse d'Obama: "Hé bien, on a aussi moins de chevaux et de baïonnettes qu'en 1916. On a des engins qu'on appelle des porte-avions et des avions atterrissent dessus. On a aussi des navires qui vont sous l'eau, des sous-marins nucléaires. On n'est pas dans un jeu de bataille navale en train de compter les bateaux. Tout est une question de priorités."

C'est bon ça!

dimanche 21 octobre 2012

Rectificatifs.

En relisant mes posts je me rends compte d'un certain nombre d'imprécisions, d'erreurs ou d'oublis.

- dans le dernier post, j'avais écrit "démocraties" à l'américaine (démocracies), et bien que je me relise toujours trois, voire quatre fois avant publication, cela ne m'avait pas choquée!

- dans mon post sur le Mc Sausage and Egg with Cheese Biscuit: le biscuit en question est fait à base de babeurre (buttermilk). Le babeurre est beaucoup utilisé ici dans les pâtisseries. "Babeurre" est un mot que je n'aime pas entendre, prononcer ou écrire. Buttermilk, c'est beaucoup mieux et ça a l'air meilleur. Ne me demandez pas pourquoi. C'est comme quand quelqu'un dit "Minnie Mouse sent la cannelle"; ça ne s'explique pas, ça se vit. ;-)

- dans nos projets de voyage, j'ai oublié le plus probable (mais où ai-je la tête quand j'écris?). Nous allons bientôt aller visiter le Amish Country. Les Amish sont installés pas très loin d'ici, en Pennsylvanie, à deux heures et demie de route de Manasquan.

C'est tout pour aujourd'hui!

samedi 20 octobre 2012

Balade du jour, bonjour.

Voulant profiter du soleil et des températures clémentes de cette fin octobre, nous sortons du domicile pour sillonner le pâté de maison et partir en quête de photos à prendre.

Dans la rue d'à côté, mon oeil est attiré par la palette de couleurs des arbres devant moi. Je m'arrête sur le côté de la route, choisis mon point de vue: un arbre aux feuilles rouges, avec un drapeau américain devant, et dans le fond, de l'autre côté de la rue, d'autres arbres aux nuances rouges, orange, jaunes et vertes illuminés par le soleil. Le temps de ranger mon appareil, un homme surgit de la maison à l'arbre rouge et au drapeau. Il est petit, gros, habillé en tenue du dimanche casual. Tout en avançant, il dit bien fort:

"Hey. Hey hey. Is that the new photographer from the neswpaper?".

OK.

Il est intrigué (énervé?) que j'aie pris une photo de son arbre et de son drapeau. Il traverse la rue, se présente à nous. S'ensuit un échange très... américain? Je ne sais pas comment le qualifier. J'aurais dû l'enregistrer et le vendre à un journaliste ou à un sociologue français.

Je vous mets son déluge de questions en français, histoire que tout le monde le comprenne. C'est essentiellement à Joseph qu'il s'adressait.

- Vous habitez ici?
- C'est quoi votre nom?
- Qu'est-ce que vous faites ici?
- Comment ça se fait qu'on ne s'est jamais rencontré avant?
- Vous êtes mariés? Vous avez l'intention de vous marier?
- Vous êtes chrétien? Moi je suis chrétien. Dieu est la lumière de ma vie. Je suis quelqu'un de droit, je suis marié, depuis 47 ans, j'ai 14 petits enfants.
- Vous faites quoi dans la vie?
- Comment vous gagnez votre vie?
- Vous gagnez bien votre vie?
- Vous conduisez?
- Ça vous dirait de travailler pour moi? Je peux vous faire gagner beaucoup, beaucoup d'argent. Des millions. Je recherche des gens.
- C'est quoi votre handicap? C'est arrivé comment? Et quand? Ah... Je suis sûr que vous trouvez ça injuste et  vous vous demandez comment un Dieu aimant peut laisser faire ça à des enfants si jeunes.

(Je précise que Joseph n'avait pas vraiment le temps de répondre entre chaque question. George- c'était son nom- s'ennuyait visiblement avec mémère à la maison et il a trouvé de quoi occuper son début d'après-midi).

A moi:

- Vous êtes sa mère? (------>>>>>  0_o   <<<<<<<-------)
- Vous aimez mon drapeau américain?
- Vous êtes là pour combien temps?

J'avais envie de lui demander si son Dieu si aimant et si parfait pourrait me filer un visa.

Il nous a développé toute sa stratégie de carrière et d'entreprise, comment il est devenu "christian" après la guerre du Vietnam, comment il était devenu riche et très demandé en business, en traversant le pays.

Celui-là, s'il ne vote pas pour Romney, franchement, c'est qu'y a un truc qui m'a échappé. J'étais même surprise qu'il ne demande pas à Joseph pour qui il votait.

On a eu un peu de mal à s'en dépatouiller, du George, qui  a insisté pour qu'on fasse appel à ses services si on voulait gagner beaucoup d'argent. Et d'ajouter: "vous savez, j'ai tout intérêt à ce que vous en gagniez, puisque c'est moi qui chaperonne ceux que je lance et que je gagne aussi de l'argent sur vos gains". Au moins, c'est clair. Il a rappelé deux fois que la porte était ouverte si on voulait en savoir plus.

OK George. Tu nous soûles, là.

Le reste de  notre balade s'est faite sur le thème de la religion. Je faisais remarquer à Joseph que l'échange que nous venions d'avoir rentrait pile poil dans le cliché du "In God We Trust" que nous avons en France. Ce à quoi Joseph m'a fait remarquer que cette mention n'a de fait été adoptée qu'en 1956. La raison en était qu'il fallait à tout prix se démarquer du communisme, courant qui promeut l'athéisme, à la différence des démocraties occidentales qui se revendiquaient leurs héritage chrétien. Je pensais vraiment que cette devise datait de la fondation des Etats-Unis. Il précise surtout que leur Constitution mentionne la liberté de religion, comme chez nous, ce qui signifie que les gens devraient en principe, comme chez nous, avoir le réflexe républicain de passer sous silence leur appartenance religieuse en public. Mais c'est loin d'être le cas.

Et cela me choque, car bien que je sache cela, je suis souvent décontenancée quand un inconnu me demande quelle est ma religion, car souvent le sous-entendu est: "j'espère bien que tu es chrétienne et donc dans le droit chemin, sinon, ma pauvre, je te propose de te le montrer." J'ai mal à mon cartésianisme, à mon agnosticisme et à ma laïcité.

Ne plus jamais tourner à droite au bout de la rue quand on est à pied... Leçon du jour.

Breakfast

Je me suis régalée ce matin d'une gourmandise qu'on ne trouve pas dans les McDo français: c'est le Sausage Biscuit with Egg and Cheese.
(C'est bien de la saucisse que vous voyez sur la photo et non un steak de boeuf. Un peu comme les square sausages écossaises.)

La version existe surtout avec des Muffins au lieu des Biscuits. Souvenez-vous, "biscuits" en américain, ce n'est pas solide et craquant sous la dent, c'est l'équivalent de scones, ou vraiment pour comparer d'un cake nature aéré. Dans un même sandwich, pour le petit déj, il y a donc les oeufs, la saucisse, le fromage (on peut aussi avoir le bacon). J'avoue avoir préféré le Sausage Biscuit With Egg and Cheese chez Tim Hortons, au Canada, enseigne spécialisée dans le petit déj et les pauses cafés.

Il est de tradition ici d'accompagner son breakfast sandwich de hashbrown, autrement dit des pommes de terre façon rösti. Personnellement, bien que j'adore les röstis, j'ai un peu de mal à avaler ça le matin.

vendredi 19 octobre 2012

Enfin!

Une petite journée shopping (enfin, une journée shopping se résume pour moi à une heure maximum) ... Non pas que j'aime ça, bien au contraire mais j'avais besoin d'acheter un ou deux jeans.

Partie dépitée (je sais que souvent je ne trouve pas ce que je cherche, ou sans vrai coup de coeur), cette fois-ci c'était tout bon. J'ai trouvé 3 jeans qui n'auront besoin d'aucune retouche. Il n'y a qu'en France, pays où Lagerfeld prône l'anorexie, à ce que j'ai compris, où quand tu fais plus que du 42, on considère que tu dois mesurer 1m90, et où donc tous les futs que tu achètes doivent avoir une retouche après achat où 25 cm de tissu doivent être enlevés.

Ici ce n'est pas le cas, ainsi j'ai pu trouver de quoi m'habiller, la longueur des jambes tombe parfaitement, et le reste également. La dernière fois que cela m'était arrivé c'était au Royaume-Uni.

A quand cette ouverture d'esprit en France? Où est-ce pour sauvegarder la profession de couturier?

Nous avons également acheté notre citrouille à creuser. Pour mémoire voici celle de l'an dernier:



On avait voulu lui faire un nez de cochon mais nos outils de permettaient pas de creuser sans abîmer le contour du nez déjà creusé. On réfléchit actuellement au visage que nous allons lui faire.

Je prévois une petite balade de quartier d'ici quelques jours pour photographier les devantures de maison, les jardins, les façades décorées pour Halloween.

Et vous, vous faites quelque chose pour Halloween?

jeudi 18 octobre 2012

Halloween

J'avais prévu la publication de ce post à une date plus rapprochée de la fin du mois, mais je me suis dit que les photos ci-dessous pourraient peut-être donner des idées à certains d'entre vous qui en cherchent.

Tout le monde le sait, Halloween n'est pas une mince affaire de ce côté-ci de l'Atlantique. Concernant Joseph, encore moins, puisque sa maman est une fanatique de cette période et de tout ce qui peut s'y rattacher: les sorcières, les accessoires, les effets lumineux, les costumes, les objets divers, ...

L'idée leur est venue, il y a quelques années, de faire des Halloween à thème chaque année, et de mettre ainsi le paquet sur la décoration extérieure pour le plaisir des petits et grands qui passent dans la rue. Cela rappelle un peu les gens qui par chez nous décorent leur maison plus que d'habitude pour Noël, en insistant sur les illuminations extérieures.

Quand je dis qu'Halloween n'est pas une mince affaire, c'est que les gens qui souhaitent décorer leur maison pour l'occasion s'y prennent pratiquement un mois à l'avance. Ceux qui me suivent sur Facebook depuis l'année dernière se souviennent sans doute que j'avais publié la photo de ce voisin qui avait carrément construit une baraque en bois sur le devant de sa maison façon scène de crime. Tous les jours, pendant deux semaines, et après le boulot, il sciait, coupait, limait, clouait, pour monter un enclos qui disparaîtrait après Halloween. Voilà le travail:

[CLIQUEZ SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR]


Vous pouvez voir des têtes de morts dépasser du centre de la structure.

Retour sur l'oeuvre de Joseph et sa maman. Sa mère adore tout ce qui est lumineux et luminescent. Elle a une collection impressionnante d'objets phosphorescents et de peintures phosphorescentes également. L'an dernier, quand nous avons préparé Halloween, nous avons disposé une vingtaine de citrouilles-lampadaires en extérieur. je n'ai jamais vu autant de prises et autant de mètres de fils pour une habitation de particulier! [NB: les économies d'énergie ne sont vraiment pas une priorité ici. Je l'ai déjà mentionné dans un précédent post mais cela mériterait un post spécial].

Voici quelques exemples de ce qu'ils ont réalisé. Pêle-mêle, trois thèmes de trois années successives: Halloween Hippie, Pirates d'Halloween, et Halloween Rock Band. 

Une sorcière et un squelette accueillent le visiteur. La toile d'araignée est phosphorescente (voir plus bas):




Le jardin de devant devient un cimetière: [NB: ici on ne dit pas "garden" à moins de posséder un jardin à l'anglaise avec fleurs et plantes cultivées à but esthétique. Ainsi les Américains ont un "back yard" et "un front yard"]


Le squelette rasta qui fait sa sieste sous le porche de la maison:


Le parking à balai des sorcières:


Pi-rate!

Et oui, même en automne, on se repose au soleil dans le hamac du "Lost Souls Tavern"!


Quelques animations nocturnes:




Le rock band:




Les gens adorent aménager leur terrain en cimetière pour l'occasion. Et les jeux de mots fusent sur l'identité des enterrés temporaires: ici-gît: "Yul B. Next" (You'll be next= t'es le prochain sur la liste), "Al B. Rightback" (I'll be right back= de retour dans quelques instants), "Barry D. Alive" (Buried alive= enterré vivant), "Paul Tergeist" (poltergeist), "Phil Dirt" (feel dirt= me/se sent sale), "Russ T. Chains" (rusty chains= chaînes rouillées), "Rob R. Duckie" (rubber ducky= canard en plastique pour le bain),  "Will B. Back" (will be back= je reviendrai), etc. C'est drôle:


Sous le porche, la cuisine des sorcières:







Génial, non?

Kayak.

Aujourd'hui, temps magnifique, ensoleillé et doux. Journée parfaite pour faire une balade en kayak.

Je n'avais jusqu'à présent navigué en kayak que sur la Moselle, soit au plan d'eau, à Metz, soit à Yutz. C'est donc dans un cadre différent (et lequel!) que j'ai cette fois-ci évolué.

Je tente d'intégrer une carte Google pour mieux situer le lieu de notre balade, appelé le Glimmer Glass:  Cliquez ici pour la voir (utilisez l'échelle en haut à gauche une fois la page ouverte).

Si le lien ne fonctionne pas: le Glimmer Glass est un bras de l'océan, situé à Manasquan, bordé de maisons côtiêres et de marinas. Le lieu est propice aux balades, à pied sur les rives, en kayak ou en bateau sur le bras d'océan. La plupart des gens, ici, possèdent leur propre kayak. Nous avons emprunté celui d'un des enfants du propriétaire de la marina où Pat (le papa de Joseph) a son bateau pour que je puisse en faire avec Joseph, qui utilise le sien. J'ai complètement oublié d'emporter des vêtements "à salir", et notamment une paire de chaussures fermées. Pat m'a prêté une vieille paire à lui, sauf que je chausse du 38 et lui beaucoup plus. J'ai eu l'air d'un clown, mais juste le temps d'embarquer et de débarquer!  

Du soleil, des températures agréables, une eau calme, un courant favorable, un léger vent, les oiseaux marins et les canards ... Quelle sérénité. C'est reposant pour la vue et l'esprit. Quel bonheur pour les gens d'ici de venir faire un petit tour en kayak après une journée de travail, si le temps s'y prête.

Info spéciale papa/maman/Nath et Marc: OUI, j'ai eu peur qu'un requin surgisse! Mine de rien, je naviguais sur l'Océan, même si c'était un bras! Et si ma mémoire est bonne, dans l'un des Dents de la Mer, un requin a remonté le courant. Donc statistiquement, j'avais plus de chance d'en recontrer un ici que dans le Lac d'Annecy!!! Rooooo oui, bon, ça va, hein! Chacun ses peurs irraisonnées. N'empêche, Pat a vu un grand requin il y a quelques années pas très loin de la côte quand il est parti pêcher avec son fils.

Bref.

Donc, me concernant, sérénité et adrénaline mêlées. :-p

[CLIQUEZ SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR]


Notre port d'embarquement:







On dirait pas une peinture, ça?



Notre port d'arrivée:


 


Voici une petite vidéo des chéris en balade (désolée, je n'arrive pas à paramétrer, soit l'image est trop petite, soit la résolution n'est pas bonne en grand écran, mais ça vous donne une idée):



mercredi 17 octobre 2012

Quelques projets.

Une année de dispo, c'est long et c'est court.

Voici  les déplacements qu'il nous plairait de faire dans les mois qui viennent, du plus probable au moins probable.

- aller à Atlanta, en Géorgie, chez la soeur de Joseph et son mari (Christy et Simon).

- profiter de cette descente vers le sud pour aller dans la Floride voisine cet hiver.

- peut-être faire un détour par l'Alabama. Je ne sais pourquoi, mais aller en Alabama, ça m'intrigue. Sans doute tous ces cours de civi US pendant les cours d'anglais en fac: Dixie, la guerre de Sécession, Rosa Parks, le boycott des bus dans les années 50, le mouvement des droits civiques, Martin Luther King...

- poursuivre la découverte de l'Europe, et notamment des villes de l'Allemagne et le Danemark.

- retourner au Canada, cette fois-ci à l'écart des villes, pour goûter aux grands espaces.

- aller observer des aurores boréales, l'un de mes grands rêves. Mais, c'est au nord, très au nord... J'en connais un à qui ça plaît moyennement...

J'ai déjà la tête ailleurs!




mardi 16 octobre 2012

Obama Vs. Romney

Je regarde le débat depuis son début. Je ne vais pas commenter le contenu, mais il est intéressant de constater les différences de traitement médiatique entre un débat pour les présidentielles en France, et un autre aux Etats-Unis.

Alors, déjà, les deux candidats arrivent sur le plateau, ouvert, et entouré d'une audience déployée en cercle. Ils ne sont pas assis. Ils ont à disposition un tabouret haut, genre de bar.

Le débat commence direct. Il est prévu pour 21 heures. Pas de chichis. La présentatrice, seule, entame: "Bonsoir messieurs, bienvenus au débat, première question." La question est posée par un citoyen américain qui est venu avec une question. Romney, qui est le premier à répondre, se lève et utilise l'espace. Il est 21h03, la première question a été répondue. On n'est pas dans l'endormissement des phrases à rallonge à la française. C'est direct et tranché.

Une fois les deux minutes du chrono épuisées (façon descendante, c'est-à-dire de 2:00 à 0:00), Obama a à son tour deux minutes pour répondre à la même question. Pas plus. Et après, c'est une autre question sur un autre thème. Il n'y a pas, comme en France, d'explications à rallonge du genre "si vous me le permettez je voudrais revenir sur ce qu'a dit...". On ne revient pas en arrière. On avance sur un autre thème.

J'ai trouvé que la présentatrice avait un faux-air d'Arlette Chabot.

C'est vraiment intéressant de voir comment les deux hommes utilisent l'espace pour se parler l'un à l'autre, ou pour parler au public. Et de voir comment le tabouret sert soit de lieu de protection, genre "tu m'as eu je retourne dans ma tanière" ou de piédestal, genre "là je t'ai eu, je m’assois, je te regarde et j'attends ta réponse". Bien sûr ce n'est que mon interprétation personnelle.

En tout cas, même si les réponses sont brèves, elles ne sont pas à la hauteur de ce qui est attendu. Le blabla est une langue internationale.

Comment ça on mange mal aux Etats-Unis?

Histoire de faire taire les mauvaises langues, voici de quoi se composent la plupart des repas que je prends ici:


[CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR L'AGRANDIR]







- une viande rôtie ou un poisson. Ici, la dinde pré-Thanksgiving à laquelle le père de Joseph n'a pas résisté hier. Vous savez, les bonnes grosses dindes comme dans le Noël de Mr Bean! 

- des légumes verts, très courants ici, à domicile comme dans les restaurants en accompagnement des plats: brocoli (c'est le plus commun, légume systématique au resto; on en trouve en grande quantité dans les supermarchés), choux de Bruxelles, haricots (verts et Lima beans), des asperges (oubliées hier mais elles étaient prévues).

- autres légumes, divers: chou-fleur (très courant aussi), maïs.

- des féculents: pommes de terre, patate douce, ou plus rarement pâtes ou riz.

- du stuffing (à 23 heures sur la photo), similaire à celui que les Britanniques mettent dans le Yorkshire pudding.

- un peu de sauce.

A savoir:

- ici, les légumes se consomment limite crus; deux-trois minutes dans l'eau bouillante, pas plus, ils doivent être croquants, jamais bouillis. Cela fera sans doute dire à beaucoup de Français que les légumes ne sont pas cuits.

- on sert à l'américaine, c'est-à-dire une assiette déjà garnie à table (service adopté dans nos restaurants).  C'est aussi ce que j'avais connu en Ecosse dans la famille où j'habitais. L'avantage reconnu de ce service est aussi un gros inconvénient pour moi, qui suis gourmande: en principe on ne se ressert pas. On peut se resservir, comme à la française, mais ce n'est pas courant. Je le fais quand même. :-p

- comme je l'ai déjà dit, souvent seule la fourchette est utilisée, ce qui signifie que la personne qui cuisine prédécoupe dans l'assiette du convive les morceaux de viande, ou si c'est du poisson, s'assure que celui-ci est assez tendre pour être découpé par la tranche de la fourchette.

- les restes de dinde ou de poulet sont utilisés pour faire des Club Sandwich: pain grillé, dinde ou poulet, salade, tomate, bacon grillé (ici il est toujours servi grillé, c'est-à-dire croustillant) et la fameuse mayo sans moutarde. 

dimanche 14 octobre 2012

Back in the US!

Et voilà! Fin de l'intermède européen. On s'en est mis plein les mirettes, mais on regrette également que cela ait été aussi court car "dans l'absolu" (pour reprendre l'expression d'une amie), on aurait aimé passer plus de temps avec des amis, encore que de ce côté-là, notre semaine sur Metz a été occupée quasiment midi et soir pour voir des "gens". Et quelles gens!

Mais il en reste, des amis à rencontrer! Et à RE-rencontrer! Ou à re-re-rencontrer pour certains! Et de la famille à présenter!

On reviendra.

Pour la petite histoire, concernant l'accessibilité, nous avons eu quelques bonnes surprises ce matin à Roissy.

La navette Kéolis qui est venue nous chercher ce matin à l'hôtel était complètement accessible. "Chargement" ultra rapide, et à ma grande surprise, un chauffeur de bus ultra attentionné, poli et souriant. En gros, ça ne l'a pas fait suer de se plier à la contrainte d'embarquer un handicapé dans son bus, et non seulement ça, mais il a monté nos 4 bagages qui étaient lourds et il a viré les gens qui s'étaient mis dans l'emplacement réservé au fauteuil dans la navette. Idem à notre arrivée à l'aéroport: il a descendu toutes nos valises. Je m'attendais à un accueil à la parisienne, genre la petite remarque de derrière les fagots avec les soupirs, mais non, pas du tout!

Idem pour embarquer, un personnel super sympa nous accompagne dans l'avion, nous faisant griller toutes les files d'attente à la sécurité et à l'embarquement. Seul l'enregistrement des bagages a pris du temps car contrairement à Newark (l'aéroport de New York par lequel on transite quand on voyage), une personne en fauteuil n'est pas prioritaire. A Newark, on passe à peine la porte d'entrée de l'aéroport qu'un personnel nous saute dessus pour nous escorter jusqu'au guichet d'enregistrement. Ce qui est d'ailleurs assez drôle parce que la dernière fois que je voyageais seule, je suis passée devant tout le monde parce que j'étais accompagnée de Joseph qui me ramenait à l'aéroport. Ils ont ouvert un guichet spécial pour que j'enregistre mes bagages, puis l'ont refermé après mon passage. Le check-in le plus rapide de toute l'histoire de toute l'humanité, même pas le temps de faire pipi en arrivant à l'aéroport! C'est pas la Première Classe, mais c'est la classe quand même. :-p

Bref.

J'ai aussi été agréablement surprise par la politesse et l'accueil du personnel d'aéroport à Roissy.

Alors, pour une fois, je dis : un COCORICO bien mérité! Et je leur ferai savoir, car il n'y a pas de raison qu'on s'adresse toujours aux professionnels quand ça dysfonctionne, je pense que c'est gratifiant de faire savoir quand on est satisfait de ce qui marche et qui mérite d'être diffusé.

Nous avons tourné quelques vidéos ce matin, que Joseph diffusera sur Youtube prochainement. (j'actualiserai cette page à l'aide du ou des liens en question).

Notre vol a été assez mouvementé. Beaucoup de turbulences pendant 4 heures, qui ont retardé l'arrivée sur Newark. Mais satisfaction à l'arrivée de débarquer sous ce grand soleil. Et d'entendre la chaleur du personnel à l'aéroport! "Yes sir!", "Welcome!", "No problem!". Ah, oui, il faut quand même que je le dise.  En arrivant à l'immigration, les personnes en fauteuil passent direct à un guichet spécial, c'est-à-dire qu'ils grillent la demi-heure (au moins) de queue pour présenter son passeport. Ce guichet est réservé aux personnes handicapées et aux diplomates. Aucun rapport, si ce n'est que ces deux catégories sont prioritaires.La dernière fois, je n'avais pas osé l'accompagner, bien que nous voyagions ensemble, et m'étais dirigée bien gentiment et fort légitimement vers la file "US Visitors". Conclusion: Joseph était passé en deux minutes; moi en 45, du coup il avait poireauté tout ce temps devant les bagages en attendant que j'arrive. L'agent lui avait dit néanmoins que j'aurais pu l'accompagner au guichet spécial. Ce que j'ai fait cette fois-ci. Le personnel qui dirige vers les files n'a même pas laissé à Joseph le temps de terminer sa phrase "Err, she's my girlfr..." que l'agent lui a répondu "Sure, no problem, go there!". Et c'est là que tu jettes un coup d'oeil sur les 150 personnes derrière qui j'aurais dû être, en train d'attendre patiemment leur tour. La petite satisfaction du jour. =)

Et hop, me voilà au guichet des diplomates handicapés. Enfin, vous m'avez compris (vous mettrez le point virgule ou le slash si vous voulez*).  Avec pour la première fois unE agent de l'immigration (les gens avec qui je travaille le savent, j'ai HORREUR d'avoir affaire à des bonnes femmes). Avec la perpétuelle appréhension de l'interrogatoire suspicieux sur la raison de mon séjour, et combien de temps, et pourquoi, et est-ce que je peux voir votre billet retour, et vous faites quoi dans la vie, et comment ça se fait que vous êtes en vacances en octobre alors que vous dites que vous êtes prof (si, si, l'an dernier, à la Toussaint, j'ai tenté de leur expliquer qu'un prof français était en vacances toutes les 6 semaines, j'ai cru que j'allais finir en garde à vue pour mauvaise vanne à agent détenteur de l'autorité. M'avaient pas cru; c'était trop gros pour eux). Hé bien, la bonne nouvelle, aujourd'hui, c'est que je n'ai dû répondre à aucune question. ZERO. None. Pas l'ombre du moindre petit "How long are you here for?". Madame l'agent était trop occupée à mâcher son chewing-gum, ça devait être ça, peut-être qu'elle ne pouvait pas articuler des questions? J'ai juste dû apposer ma main pour les empreintes et être prise en photo pour la huitième fois depuis l'année dernière. Et hop, le tampon et "Enjoy your stay!".

Je ne peux pas expliquer le petit bonheur intérieur de voir, dès la sortie de l'aéroport, le ballet des voitures de state police, des limousines et autres véhicules américains. Le "ça y est; j'y suis", tout en buvant mon café fumant  dans un gobelet "small/medium" (= 400 ml...) en polystyrène.

Ah! J'oubliais aussi! Aujourd'hui, pour la toute première fois depuis le temps que je fais ce trajet (huit fois depuis juillet l'an dernier), j'ai eu une vue sur Manhattan, ses buildings, l'Empire State et la Statue de la Liberté en atterrissant. Ça ne doit pas valoir une vue de nuit, mais c'est grisant quand même.

Hello Manasquan! Here I am again! =D

* je viens de remarquer en faisant une faute de frappe qu'entre "voulez" et "ovulez" la nuance est faible avec un clavier d'ordinateur. :-p

lundi 8 octobre 2012

Onze.

France, USA, Canada, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Allemagne, Autriche, Slovaquie, Liechtenstein, Suisse.

Onze pays en 3 mois, je dis, c'est pas mal.

=)

dimanche 7 octobre 2012

Salzburg

Quelques photos valent quelquefois mieux qu'un discours. Voici pourquoi nous avons tant aimé Salzburg et ses environs.

[CLIQUEZ SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR]










Les magnifiques jardins du Schloss Mirabell (Mirabellgarten):











Notre balade au col de la chèvre (Gaistbergsptize), qui offre un panorama sur les Alpes tyroliennes.













Au pied de notre hôtel.