lundi 17 septembre 2012

Some news.

Cette dernière semaine aux USA a été rythmée par de petits plaisirs simples:

Lundi dernier, je suis allée me faire chouchouter à Hand and Stone Massage and Facial Spa, à Spring Lake, pour profiter de mon cadeau d'anniversaire: 80 minutes de massage corporel, plus une heure de soins du visage et des pieds. Un pur bonheur. *soupir*

Mais souvenez-vous! Avant, il faut remplir le fameux questionnaire, et cette fois ci ... 3 pages! Allergies, personne à prévenir en cas d'urgence, problèmes de santé à signaler, ce qu'on attend du soin... Tout est passé au crible, pour se couvrir, mais aussi pour être sûr de cibler les attentes du client. Il est à signaler aussi que dans ce centre travaillent également des esthéticiens, des fois que la préférence du client ou de la cliente s'oriente pour un homme plutôt qu'une femme.

Mardi, Patriot Day, nous avons été... à Ikea. A savoir que le magasin Ikea d'Elizabeth, NJ, est l'une des premières bâtisses qui se repère à l’atterrissage à l'aéroport de Newark. Un grand bâtiment bleu avec du jaune pour accueillir les passagers du monde entier, c'est pour le moins inattendu! La première fois, on se dit: c'est bien la peine de parcourir 6000 bornes pour tomber sur un Ikea. (Pire, un Aldi. Si si, je vous assure, ça fait bizarre). Ou même ça:


Un mélange de Brico Man pour la couleur et de Brico Dépôt pour l'enseigne. Et c'est là qu'on se rend compte que le monde est petit. (oui, mais pas autant que quand vous rencontrez une Américaine qui vous dit qu'elle a de la famille éloignée à Marange-Silvange sans savoir que je viens de Metz... véridique, j'en parlerai dans un prochain post).

Retour à nos moutons suédois. Nous avons passé quelques heures agréables à sillonner les rayons d'Ikea, qui soit dit en passant, est identique, à peu de choses près, au nôtre. Les produits et les noms des produits sont les mêmes. La literie est un peu différente: les lits américains sont bien plus hauts que les nôtres, et leurs oreillers rectangulaires. Il m'a également semblé que les plans de travail des cuisines étaient également plus hauts. Nous avons eu un petit creux en pleine visite; je n'ai pas résisté à la tentation de goûter les meatballs (boulettes de viande) que je n'ai jamais goûtées au Ikea en France! Pour le fun, nous irons à Ikea en France avec Joseph quand il viendra pour comparer. A noter, pour les anglicistes, le rayon "As-Is" qui correspond chez nous à l'espace du magasin, juste avant les caisses, où Ikea met en vente des articles abîmés. As-Is pour "buy it as it is". Si je ne l'avais vu écrit j'aurais sans doute pensé que c'était "le rayon Aziz". Mmh. Digression futile.

A savoir aussi, les noms des rayons sont bilingues, en anglais et en espagnol. Je n'en ai pas encore parlé mais bien que je susse (si si) que l'espagnol était la deuxième langue vivante du pays, je ne m'étais pas rendue compte à quel point elle était prégnante dans la vie courante. D'ailleurs, la plupart de la clientèle rencontrée ce jour à Ikea était hispanophone. Il est à noter que les Américains ne considèrent pas vraiment l'espagnol comme une langue étrangère mais bien comme la deuxième langue vivante, officielle même, si mes renseignements sont exacts, dans plusieurs états du sud. Ainsi, tous les produits achetés en supermarché ont une notice d'utilisation dans les deux langues (un peu comme chez nous le hollandais sur les produits hygiène-santé... sauf que le néerlandais n'est pas notre deuxième langue vivante).

Nous avons également profité du beau temps la semaine dernière et des températures plus clémentes (finies les lourdes chaleurs humides) pour nous balader à vélo. C'est la troisième que l'on a fait en 4 jours, une heure à chaque fois, et sur des chemins différents pour varier les plaisirs.

Nous avons ainsi utilisé le Edgar Felix Bike Path (piste cyclable), qui relie Manasquan à Allaire State Park.

Allaire State Park est un parc naturel protégé, à 6 miles de Manasquan. Ce lieu fait le bonheur des pêcheurs, randonneurs, cyclistes, pique-niqueurs et chasseurs de cerfs dans certaines zones strictement définies.  Il  comprend également le site historique du village d'Allaire, l'équivalent d'un écomusée. Des bâtiments du 19è siècle désaffectés ont été réhabilités et le village a été recréé, afin de reconstituer une vie de village avec ses artisans et ses animaux. Je l'ai déjà évoqué mais les Américains, en tout cas dans le nord-est du pays, ont une réelle conscience historique ou en tout cas un désir très prononcé de se rattacher à leurs racines. La mise en valeur du patrimoine est récente, mais significative, notamment, et c'est compréhensible, autour de Philadelphie et dans le New Jersey.

Allaire et ses alentours est de ce fait très prisé des familles et des gens qui souhaitent se ressourcer hors la ville pour profiter de ce que la nature a à offrir. Nous concernant, nous avons croisé des dindes sauvages, un groundhog et un chipmunk, mais les bestiaux ont flairé la Frenchy qui s'approchait d'eux pour les prendre en photo et ont filé à l'anglaise.

Cette semaine a également été l'objet d'une grande première pour moi: Joseph tenait à ce qu'une importante lacune dans ma culture soit comblée: ainsi, j'ai entamé le visionnage de la saga Star Wars. Il n'est jamais trop tard. Et je me fais interroger ensuite! Ce n'est pas du tout un univers ou un style qui m'intéresse, mais de connaître ces références je me dois. ;-)

Vendredi, soirée intéressante: nous sommes allés prêter main forte au théâtre où travaille Joseph, le Count Basie Theater de Red Bank, NJ. A chaque représentation est organisée une tombola (raffling) pour faire rentrer des fonds. Ce soir, la comédie musicale en question était My Fair Lady. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, et ce soir elles n'étaient que trois. Joseph, un habitué, sa French girlfriend, et la maman d'une jeune actrice présente dans la pièce. Joseph est coutumier du fait et tient le stand principal. Il centralise les fonds et les tickets vendus, et peut également en vendre. Josephine, la dame en question, et moi sommes briefées par la responsable de la tombola. Munies d'un panier qui contient des tickets et des dollars, nous devons vendre des tickets à l'entrée pour moi, en salle pour Josephine. Expérience intéressante de choisir les bons mots, le bon ton, le bon volume et le bon argumentaire pour attirer l'acheteur. Un peu plus déconcertant: renseigner les gens sur des questions relatives aux locaux que je découvrais en même temps qu'eux. Mais je m'en suis très bien sortie. Mon accent français a eu un certain succès.

Pour remercier les rafflers, on nous offre un ticket pour voir la pièce, avant de reprendre du service à l'entracte pour continuer la vente. Nous avons néanmoins choisi de ne pas la regarder, pour discuter avec les professionnels qui gravitent autour de la pièce. J'ai ainsi pu rencontrer la productrice du show, avec qui Joseph a déjà travaillé dans au moins une comédie musicale, ainsi que deux de ses amis metteurs en scène qui sont venus nous tenir compagnie pour faire ma connaissance, mais surtout parce qu'ils trouvaient le show tellement ennuyeux qu'ils ont quitté la salle. Tout ce petit monde se connaît, et les critiques sont impitoyables. Les costumes, la mise en scène, le rythme, l'élocution des acteurs, le choix des silences et des lumières, tout y est passé!

La responsable de la tombola, pour me remercier mais aussi parce qu'elle était ravie de rencontrer la "sweet girlfriend de Joe" (Joseph est connu et apprécié de tous pour son investissement, sa gentillesse et ses qualités) m'a payé un coup. Un gin tonic bien tonic. Puis un deuxième, plus tonic encore dans le bar du patio où nous avons tapé la causette et où elle m'a présentée au directeur du théâtre et à d'autres personnes dont j'ai oublié le nom: des assistants, des producteurs, des sponsors. Le barman sous le charme de la Frenchy a voulu  m'en offrir un troisième, mais vendre des tickets en anglais en étant éméchée pour ma grande première, j'ai pensé à limiter la casse et j'ai refusé. Dommage, j'adore ça le gin tonic... Ça me rappelle mes soirées en Ecosse dans la famille déjantée avec qui j'ai vécu pendant un an.  Le temps fort de la vente est pendant l'entracte, où contrairement à l'avant-pièce, c'est le public qui vient vers les rafflers pour acheter des tickets, afin de tenter de gagner un repas pour deux dans un restaurant gastronomique de la ville ou deux places pour la soirée d'ouverture du prochain show, Ragtime.

Une belle soirée amusante et originale, pour moi qui méconnais totalement le monde du spectacle. Une anecdote à ce sujet, que certains d'entre vous connaissent déjà. Quand mes élèves ont appris en fin d'année que je partais pour les Etats-Unis, l'un d'entre eux, très bling bling dans l'âme, a dit: "Ouh! Vous allez devenir actrice et porter des talons, la chance!" (pour info, c'est son grand rêve, et j'ai bien dit UN élève et pas une ;-)). Qui sait s'il n'avait pas raison! On commence par vendre des tickets et un beau jour on finit sur scène! LOL!

...

Je quitte temporairement mon petit monde idéal de Manasquan pour revenir en France (vous avez remarqué, je ne dis pas "chez moi"), histoire de profiter un peu de ma famille et faire une cure de fromages-qui-puent, de pinard et de croissants. Et aussi car de nouvelles aventures en Europe nous attendent avec Joseph.

Je suis rentrée hier, dimanche, et Joseph me rejoint la semaine prochaine pour 15 jours en Europe. Nous mettrons cette fois-ci le cap sur l'Allemagne, l'Autriche, le Liechtenstein, la Suisse, et nous espérons le Danemark, mais cette dernière destination risque d'être remise à plus tard. On verra bien!

2 commentaires:

  1. J'ai une idée sur l'identité de l'élève en question...

    Bravo pour ton blog, que j'ai suivi en pointillé pendant les vacances, mais j'adore le ton et tes anecdotes!!

    Bises!
    A plus!!
    isa C.

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