dimanche 23 décembre 2012

Christmas spirit.

Allez, je vais prendre un peu le temps de souffler...

Ces derniers jours ont été assez animés et fatigants, la course aux cadeaux de Noël nous ayant fait courir, c'est le cas de le dire, de mall en mall en fonction des cadeaux de dernière minute.

Aujourd'hui, dernier samedi avant Noël: mission quasiment impossible pour se garer sur le parking d'un mall. Imaginez le parking de la zone commerciale de Semécourt, d'Auchan jusqu'au Grand Frais, tous magasins confondus, entièrement rempli. Plus une place pour se garer, même pas sur les stationnements handicapés, pris d'assaut par des personnes qui possèdent une carte d'invalidité, mais qui trottinent guillerettement en sortant de leur véhicule... quand ce ne sont pas des obèses à qui on a octroyé la carte pour leur éviter de marcher. Allez, point de polémique, mais concrètement, on se gare où, avec Joseph? Les emplacements traditionnels ne permettent pas de faire sortir le fauteuil du monospace. Donc on fait comme d'hab: on ajuste. Avec patience et avec le sourire. Pas le choix.

Ah oui, à ce propos, cette semaine, devant un magasin, une dame a stationné son véhicule à l'horizontale sur trois emplacements handicapés (strike!). Elle attendait quelqu'un, moteur allumé, et n'a pas daigné bouger son véhicule quand on est arrivé. On a dû se garer plus loin, suite à quoi Joseph est allé à côté de la voiture de cette dame pour bien la regarder dans les yeux. Il a fallu quelques secondes à la dame pour comprendre qu'elle devait bouger son véhicule. Ce qui l'a fortement ennuyée; vous comprenez, la personne qu'elle attendait aurait dû marcher 10 m de plus. Elle ne s'est pas excusée et n'a fait aucun signe en ce sens non plus. Une de ces occasions où Joseph se sent déshumanisé au possible. A ce propos, une photo humoristique circule depuis quelques temps sur le net, je la trouve plutôt réussie:



Le message est clair, non? Au risque de me répéter: merci de ne pas stationner, ni même arrêter sa voiture moteur tournant sur un stationnement handicapé pour attendre quelqu'un quelques minutes. C'est quelques minutes de trop. Ces emplacements sont réservés pour des gens qui en ont besoin car ils n'ont pas le choix (oui, certains diraient qu'ils ont le choix de rester chez eux, mais... les cons aussi; ça nous ferait des vacances). Merci de transmettre.

Bon, revenons à notre shopping de Noël. J'ai pu déposer Joseph après un quart d'heure de recherche de place, en vain, sur le parking, et aller me garer à perpète, sous les premiers flocons de l'hiver, qui n'ont pas tenu.

Le shopping de Noël dans un mall aux Etats-Unis, c'est bien plus agréable qu'en France. Les espaces sont plus grands, les chants de Noël enjoués mettent dans une humeur propice aux fêtes. Les gens ne sont ni aussi stressés ni aussi pressés qu'en France. Les vendeurs, bien que sous tension, sont toujours aussi serviables et souriants pour rendre le moment du client agréable et pour ne pas le presser. Les gens aussi sont souriants. Ils prennent leur temps, y compris celui  de se restaurer au food court du mall. Ce que nous avons fait aussi. J'aime le concept. C'est une espèce de place réservée à la nourriture, et il y en a pour tous les goûts. Toutes les enseignes de restauration se trouvent autour d'une même place, les unes à côté des autres: burgers, mexicain, italien, glaces, japonais, cajun, hot dogs, méditerranéen, asiatique. Le client choisit ce qu'il souhaite, comme dans un guichet de McDo, et ensuite, il va s'asseoir avec son plateau dans l'espace central, qui n'appartient à aucune des enseignes en particulier mais à toutes. Et ce sont les employés du mall qui sont chargés d'entretenir et nettoyer cet espace, pas les employés des enseignes de fast food. Un peu comme si les terrasses du Saint-Jacques à Metz n'appartenaient pas à chaque café indépendamment.

Nous étions notamment à la recherche de chocolats Lindt, qui ne sont pas disponibles partout, mais qui sont fort appréciés ici. Moins que les chocolats Godiva, que je ne trouve pas exceptionnels, et dont je n'avais jamais entendu parler avant l'an dernier.

De retour à la maison, et après plusieurs jours d'aller-retours vers les magasins (et de remue-ménage à la maison, Noël étant aussi une période propice aux pressions familiales- petit clin d'oeil à belle-maman), nous avons enfin pu nous adonner à quelque chose de plus plaisant: décorer le sapin, emballer nos cadeaux, les déposer sous le sapin et faire un peu de pâtisserie avec Pat.

La décoration du sapin de Noël répond dans la famille de Joseph à un protocole un peu spécial (Ah HA! ya pas qu'en France, alors! Voir mon post précédent où j'évoquais l'attitude protocolaire et rigide des Français). La maman de Joseph collectionne- entre autres choses- les objets artisanaux de Noël a accrocher sur le sapin. Puisqu'elle a deux enfants, Joseph, donc, et sa soeur Christy, elle a décidé de les acheter par deux (les objets à suspendre; pas les enfants), depuis qu'ils sont petits. Comme ça, en décorant le sapin, chacun pouvait mettre "son" objet personnalisé. Exemple: si elle achetait un petit ange, elle en achetait un deuxième. Idem pour les nounours en bois, des petites chaussettes, des petits pingouins, des étoiles, etc. Le tout dans l'idée de composer un ensemble qui rappelle l'univers de Noël.

Chacune de ces décorations a son double quelque part sur le sapin; même objet mais avec une couleur différente.

C'est donc à deux que nous montons le sapin depuis l'an dernier. D'abord, les guirlandes lumineuses. Je commence en haut, Joseph termine en bas. Ensuite, les petits objets. Joseph en choisit une; je positionne l'autre. Puis j'en choisis une; on accroche. Et ainsi de suite. Le tout dans une ambiance sonore consacrée à Noël. Les chansons de saison, ce n'est pas ça qui manque, ici. Une chaîne du câble leur est même entièrement consacrée: White Christmas, Winter Wonderland, Let It Snow, Jingle Bells, All I Want for Christmas is you ma préférée avec Have yourself a Merry Christmas, que Joseph a publiée l'an dernier en duo avec sa soeur, qui a une voix magnifique. Je vous laisse apprécier:

[CLIC DROIT PUIS "OUVRIR LE LIEN DANS UN NOUVEL ONGLET"]


Et voilà le résultat:

[CLIQUEZ SUR LES PHOTOS POUR LES AGRANDIR]


 


Nous avons disposé les quelques cadeaux déjà en notre possession sur le/la tree skirt, la "jupe du sapin": une espèce de couverture circulaire en fourrure de Noël, pour ne pas que les cadeaux soient posés sur le parquet. Et bien sûr, nous avons commencé à remplir les Christmas stockings, les fameuses chaussettes qui pendent traditionnellement sur la cheminée. A défaut de cheminée, nous les mettons contre le mur de la bow-window de la music room, sous les fenêtres derrière le sapin. Elles contiennent de "petits" cadeaux, soit qu'ils n'ont pas de "valeur" spéciale, soit que leur taille leur permet d'y être. Exemple: les stockings l'an dernier contenaient un porte-clé, des post-its, un kit de manucure, des chocolats/bonbons, une brosse à dent et dentifrice (ça va avec les sucreries), de petits livres humoristiques, des aimants, une veilleuse en forme de sapin ou de flocon de neige... Des choses de bazar, en somme, qui peuvent servir au quotidien. Ou pas.

Nous avons également entamé les pâtisseries de Noël avec Pat. Pat conserve précieusement des recettes écrites à la main par sa maman dans les années 20. Des recettes venues d'Italie, réalisées ici, puis transmises à son fils. Pat m'a fait un immense honneur le mois dernier en me montrant la boîte qui les contenait, en me les mettant dans les mains et en me précisant "je ne veux pas qu'elles sortent de la famille". Il sait que j'adore cuisiner et il sait ce que ce genre de recettes représente pour qui aime cuisiner et connaître de petits secrets.

Voilà donc les "knots" (noeuds), gâteaux de Noël parfumés au citron, à l'anis et à la vanille dont je ne vous donnerai pas la recette, comme vous aurez compris :-p:


Les Américains adorent les trimmings sur les pâtisseries. A savoir: le glaçage, la crème, le sucre, les fioritures, les petits trucs en plus par-dessus les gâteaux. Moi j'aime les gâteaux type marbré, ou alors une bonne religieuse une fois de temps en temps. Si je faisais un marbré ici, Joseph me demanderait certainement de le "terminer": mettre une couche de 2 cm de glaçage, saupoudrer des grains de chocolat ou de sucre multicolore dessus. Tout ça pour dire que pour moi, ces knots auraient été parfaits en l'état. Mais le glaçage, il est vrai, rajoute à la gourmandise. Trempé dans le café, mmmmmmmmmmmmm.

Il va déjà falloir en refaire une fournée car nous avons presque tout mangé et les invités ne sont pas encore là. Christy et Simon arrivent demain, par avion, d'Atlanta.

Il est à noter qu'ici, on ne fête pas le Réveillon mais uniquement le jour de Noël. Donc demain, le 24, est a priori un jour "normal".

Et le 26, nous serons chez Betty, la tante de Joseph pour fêter Noël en famille avec les cousin/e/s de Joseph et Christy, que je ne connais pas.

Reste à vous souhaiter un bon réveillon! Toutes les bonnes choses qu'on mange en France à cette occasion me manquent déjà.

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