mercredi 5 décembre 2012

New York, New York.

Notre journée à New York a enfin eu lieu. Difficile de ne pas retrouver une âme d'enfant en se promenant dans les rues aux couleurs et aux sons de Noël. Un seul facteur était manquant, hier: les odeurs de Noël. Je m'attendais à plus de cannelle et plus de senteurs épicées. Les Américains en raffolent, d'habitude.

Déjà, fait inusuel: c'est en voiture que nous sommes allés à New York. Voir apparaître le mur de buildings de Manhattan en sortant de l'autoroute, être au coeur de Manhattan après le Lincoln Tunnel, se retrouver dans la circulation (plutôt fluide, hier) au coeur de Manhattan, parmi les taxis, les voitures de police, les klaxons, rien que ça, ça vaut le détour. New York comme si vous y étiez!  Et Pat, au volant, qui nous abreuve de ses nombreux souvenirs au détour des rues, de ses petits jobs ici, l'histoire de quelques bâtiments, quelques anecdotes de sa jeunesse dans la Grande Pomme... Et bien sûr qui chante des standards new-yorkais des années 40 ou 50 (il a chanté dans quelques comédies musicales dans sa jeunesse. Son amour des chansons des musicals est partagé par toute la famille, ici: ils sont tous montés sur scène). Il est toujours de bonne humeur. Même en plein milieu d'un carrefour avec des conducteurs enragés qui klaxonnent tout ce qu'ils peuvent pour bien rappeler -oui, merci- qu'on est en plein milieu et qu'on gêne leur passage. Les mêmes scènes dans toutes les grandes villes du monde! Sa réponse? Il fait coucou aux gens et chante de plus belle, avec un grand sourire. Impayable.

Pat nous a déposés pour quelques heures. L'occasion rêvée pour lui pour retourner sur les traces de son passé et retrouver de vieilles habitudes: aller savourer un pastrami sandwich de l'un des Deli de la 53ème rue, comme au bon vieux temps. Regarder les gens, flâner.

Nous, ce n'était pas le pastrami mais le burger de chez Shake Shack, notre enseigne de burgers préférée, au croisement de la 8è et de la 52è, qui nous attendait. Joseph serait capable de faire un aller-retour rien que pour un burger de ce fast food. On ne sait pas quel est leur secret, mais le goût est parfaitement équilibré et savoureux donne en vie d'y revenir. Et c'est le cas!

Direction ensuite Central Park, à quelques "blocks" de là, comme ont dit ici. Central Park et ses calèches tirées par des cheveux à houppette, c'est drôle. Et également les vélos pousse-pousse, très populaires pour visiter le quartier.

Notre balade sous le soleil (c'est mon seul regret pour voir les décos de Noël: 18 degrés!) nous mène ensuite sur la 5ème Avenue, au niveau de l'Apple Store.

Nombreux sont les magasins qui diffusent des musiques et chants de Noël. Et aussi, et surtout, les bénévoles de l'Armée du Salut qui ne comptent pas leurs efforts pour attirer les gens. Leur poste diffuse des chants de Noël joyeux, et ils font des chorégraphies ultra énergiques, avec une bonne humeur incroyable. Un sacré coup de booster au moral!

En fait, c'est ça: se balader sur la 5ème Avenue en décembre, c'est comme être dans un de ces films sentimentaux qui parlent de ces belles histoires de Noël. Les gens ont le sourire et un esprit à la fête. Bon, surtout les touristes, c'est vrai. Mais il est difficile de ne pas s'émerveiller par la magie du lieu.

Les vitrines décorées des riches enseignes ou des grands magasins aident évidemment. Mon coup de coeur va à Bergdorf Goodman, dont vous trouverez des vues ici:

http://anniepenin.over-blog.com/article-ziegfeld-follies-chez-bergdorf-goodman-a-new-york-112815189.html

Allez savoir pourquoi, je n'ai pas dégainé mon appareil photo en passant devant... C'était grandiose.

Nous n'avons pas résisté au plaisir d'aller à FAO Schwartz, le magasin de jouets légendaire qui a fêté cette année ses 150 ans d'existence, lieu de nombreux tournages de films: Big, film de 1988 avec Tom Hanks, avec la scène culte du Big Piano, piano de sol qui joue des notes quant on marche sur les touches, ; Baby Boom, avec Diane Keaton; Maudite Aphrodite, de Woody Allen,  Quand les jumelles s'en mêlent, avec Bette Midler, ou plus récemment Les Schtroumpfs, scène où ils affrontent Gargamel.

Vous êtes accueillis à l'entrée par un nutcracker en chair et en os. Les nutcrackers sont ces soldats tirés du ballet Casse-Noisette. Pour les Américains, ils sont l'essence même de Noël. Les voir rappelle à ceux qui l'auraient oublié que Noël approche. Le personnel employé dans mes magasins pour la période est particulièrement enjoué et dynamique. Ils sourient, crient, s'adressent aux gens en leur rappelant que c'est période de fête, de magie, d'enchantement, de générosité. Ils incitent les gens à sourire, à danser, à sortir leur gentil grain de folie. "Hey, hiiiiiiii! Welcome to a place of magic, you're gonna have a good tiiiiiiime, smiiiiiiiiiile, life is beautiful!!!". Dans le magasin, de jeunes vendeurs circulent avec de gros sacs en toile pour vous proposer de porter vos achats à votre place. Le Big Piano est également libre d'accès pour qui veut aller pianoter quelques notes avec ses pieds. Les enfants s'en donnent à coeur joie. Tout est fait pour que le client se sente bien, chouchouté, et donc "naturellement" enclin à se faire plaisir. Une fois encore, je regrette de ne pas avoir dégainé mon appareil photo dans le magasin... (mais où avais-je la tête?!)

Petit aparté, sur ce point: en France, pas de photo dans les magasins pour des questions de droit à l'image. Un agent de sécurité de Marques Avenues m'a fait effacer une photo que je venais de prendre dans le hall il y a deux mois. Aux Etats-Unis, à l'inverse, prendre une photo du magasin où vous êtes, c'est lui faire honneur et lui assurer de la publicité. J'ai d'ailleurs appris hier une expression assez parlante: "Every knock is a boost". Même si vous parlez de quelqu'un en l'insultant ou en le dénigrant, vous parlez de lui, donc vous lui faites de la pub. Exemple notoire le mois dernier aux USA: Donald Trump qui avait une "annonce capitale" à faire sur Barack Obama quelques jours avant l'élection. Non seulement son annonce a été un coup d'épée monumental dans l'eau, mais en plus, elle n'a fait que renforcer l'opinion pour Barack Obama en lui faisant un énorme coup de pub. Donc voilà, ici, photos autorisées et même recommandées.

Pour revenir à nos moutons: voici une brève vidéo réalisée par FAO qui retrace quelques faits marquants du magasin, y compris l'épisode du Big Piano avec Tom Hanks:


http://trus.imageg.net/graphics/media/trus/FAO_150th.mp4

Pas de photos non plus des personnages en Lego, tous hauts d'environ 1m80: la Statue de la Liberté, Batman, Star Wars. Superbe! Même si je ne suis pas pas fan de Lego (Joseph, oui! Il adore, il s'en achète encore!).

Nous remontons la 5ème Avenue sur le petit tronçon qui mène à Rockefeller Center. Je tenais absolument à voir le sapin et la patinoire, que l'on voit si souvent dans les films et à la télé. Les clichés ont la vie rude; mais  réaliser un rêve, c'est bien aussi. =))

Sur notre chemin: les boutiques de luxe: Vuitton, Bréguet, Versace, Cartier, et j'en passe.


Le bijoutier Harry Winston: des prix aussi vertigineux que les buildings alentour.


Suis bien contente de ma photo bien centrée.

La fameuse patinoire. Apparemment il y en a d'autres dans New York pour moins cher que celle-là.



The Christmas Tree.

Les anges étincelants devant Rockefeller* Center.


Les loulous devant le sapin (oui, merci Christelle, on avait remarqué. Un jour, j'ai bien envie de légender une photo avec un truc qui n'a rien à voir, genre: "régime de bananes au clair de lune").

Je n'ai cependant pas vu Macy's, près de Madison Square, qui paraît-il vaut le coup. J'y retournerai dans les jours qui viennent. Le train de Manasquan mène directement à Madison Square, je ne vais pas m'en priver! =D

Et j'en profiterai certainement pour faire quelques achats maintenant que ma carte est de meilleure humeur (petit clin d'oeil à Isa C., qui me disait à juste titre que des beignets vapeur au Népal ou un massage de pieds aux Philippines pour deux dollars, c'était bien beau, mais que ça faisait cher de l'avion pour en profiter!). 

Peut-être que d'ici là il aura neigé et que l'esprit de Noël sera encore plus appréciable!? (j'adore le froid et la neige à Noël, contrairement à un certain Joseph :-p).


* ... et non pas Ferronickel comme me l'indique mon correcteur orthographique... *hmm* pas la forme, ce correcteur orthographique, entre les morues et le ferronickel. C'est peut-être comme ça qu'est né le surréalisme? Tiens, ça me donne l'idée d'écrire un post entièrement avec les propositions du correcteur. Mais attention, je dépose le copyright et j'expose comme artiste abstrait. La voilà, l'occasion de légender des photos avec n'importe quoi!

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