jeudi 9 août 2012

Carnet de voyage.

 
Suite à l'arrivée rocambolesque de Joseph à Bruxelles dimanche 8 juillet tôt dans la matinée (le personnel de l'aéroport a oublié d'apporter le fauteuil roulant spécial avion pour lui permettre d'en sortir. Heureusement qu'il fait de la muscu et qu'il peut se déplacer sur ses mains pour ne pas rester coincé. Et heureusement qu'il ne lui ont pas perdu son fauteuil, on aurait été bien emmerdé- ça lui est déjà arrivé une fois), nous avons débuté notre voyage par la Hollande: Haarlem, Amsterdam, Scheveningen, Wassenaar, La Haye, Kinderdijk, avant de mettre le cap sur Bruges. Bien que très jolie, Bruges ne reste pas vraiment un bon souvenir en raison des pavés qui ont rendu notre progression pénible.

La Laitière de Vermeer, Rijksmuseum, Amsterdam.
Moulin dans le centre de Wassenaar, près de La Haye.

Place centrale à Delft, fort agréable.
Les zamoureux à Kinderdijk, un site protégé jonché de moulins.
Puis nous avons fait une pause à Lille, où vivent mon frère Marc et sa compagne Noémie (pas de photo à notre grand regret), avant de partir à l'assaut de Paris.

Nous avons eu quelques bonnes surprises côté accueil des personnes à mobilité réduite: malgré une très longue file d'attente pour monter à la Tour Eiffel, et bien que nous n’ayons pas réservé les billets à l'avance (c'est possible en ligne), on est escorté directement jusqu'aux caisses par un personnel pour acheter un billet pour une montée immédiate. Le personnel escorte ensuite la personne en fauteuil et son accompagnant par un chemin spécial qui permet de monter dans l'ascenseur avant le gros des troupes. Bonne surprise pour moi qui craignais le pire à Paris côté accueil/
accessibilité.

Bonne surprise également au Louvre: là encore, on squeeze les files d'attente, et en prime, l'entrée est gratuite pour la personne en fauteuil plus son accompagnant. Le pied!

Petit bémol aux Invalides par contre (c'est un comble): bien que dévoué aux "Invalides", ce site ne leur est pas accessible intégralement.  [NB: de tous les termes utilisés pour désigner les handicapés, c'est celui que Joseph tolère le moins, et c'est compréhensible. Surtout connaissant Joseph. La plupart des gens en fauteuil se désignent comme "wheelchair users" en anglais. Think about it.] Chemin de croix pour trouver l'entrée adaptée (non indiquée), par l'hôpital, et malheureusement le tombeau de Napoléon n'est pas accessible du tout. A l'intérieur du musée de l'Armée, par contre, personnel efficace qui nous escorte tout le long de la visite et nous fait passer par les passages interdits ou réservés au personnel. Joseph est passionné d'armurerie médiévale et de chevalerie (merci les jeux vidéos). Il a donc trouvé son compte au Musée de l'Armée où cela faisait longtemps que je prévoyais de l'emmener.

Joseph est aussi un fondu des Misérables. Il les connaît par coeur. Je me fais chambrer plusieurs fois par semaine parce que je ne l'ai pas lu (boo! Je me souviens très distinctement avoir délibérément abîmé le tome "Cosette" de la collection Biblitohèque verte que maman m'avait offert en me disant "Mais tu dois lire!". On n'échappe pas à son destin. J'aurais dû le lire). J'ai néanmoins fait en sorte d'emmener Joseph sur plusieurs sites mentionnés dans le roman: autour des Halles, et autour de Notre-Dame. J'ai trouvé un site assez bien fichu qui répertorie les adresses probables ou imaginaires mentionnées par Hugo dans son roman.

Un petit regret: l'un de nos premiers sujets de conversation l'an dernier dans les messages que nous échangions était L'Ile de la Grande Jatte, de Seurat. Il se trouve que moi, la passionnée d'impressionnisme, je ne me souvenais pas de ce tableau. Il se trouve aussi que c'est un tableau qui fascine Joseph depuis longtemps, au point d'en avoir fait un exposé dans ses cours de français au lycée. Et notamment car il a inspiré une comédie musicale, Sunday in the Park with George. Je l'ignorais avant de rencontrer Joseph Notre emploi du temps, déjà bien chargé (5 pays en une semaine, c'est pas mal) ne nous a pas permis d'aller se balader à la Grande Jatte. Ce sera pour une prochaine fois. Ainsi que le musée d'Orsay (mon antre magique).

Vue du 2è étage de la Tour Eiffel.
Pyramide du Louvre avec sa file d'attente.
Champ de Mars et Ecole Militaire.
Après Paris, direction Metz pour rencontrer Papa et Maman. Joseph était pétrifié, mais la soirée a néanmoins été très détendue. Ceux qui connaissent mes parents n'auront pas de mal à comprendre pourquoi! Première initiation aussi aux "fromages qui puent" pour Joseph, mais en dose infinitésimale, histoire de ne pas le rebuter.

Nous avons visité le cimetière américain de Saint-Avold, fait une pause chez mon oncle et ma tante à Petite-Rosselle, avant d'aller à Sarrebruck passer quelques heures avec un copain de lycée de Joseph qui est maintenant militaire et stationné près de Kaiserslautern avec son épouse. Le monde est petit!


Blandine et Tony (ma marraine et mon oncle). Merci pour la pasta!

A Sarrebruck.
Au retour, soirée chez moi avec mes parents, Nathalie et Laurent. Formation éclair d'un Rock Band pour la soirée!
Nathalie (ma soeur), Laurent (son compagnon),  et mes parents. 
la Cathédrale de Metz.
Joseph regrette d'avoir passé aussi peu de temps en France. Ses priorités étaient de rencontrer mes parents, de voir où j'habite, et aussi de traverser plusieurs pays en peu de temps, chose qui le fascine étant donné que la frontière la plus proche de chez lui est à environ 6 heures de route (le Canada).

Canada où nous devrions nous rendre d'ici deux semaines. A suivre.

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